Calendrier Bretonnien 1211 (Mythodea)

De Caradoc

Relaté par Ash

Le 3 Août 1211

Quelle sensation étrange de se retrouver une fois de plus ici ! Les odeurs, les couleurs n'ont pas changé... Mais pour nous, c'est une nouvelle page de l'aventure Mythodéenne qui s'ouvre cette année : en effet, sur l'invitation d'Haleph, nous sommes venus rejoindre le camp de la Terre !

Forts d'une armée nombreuse et puissante, nous sommes allés demandés à l'Archon de l'ouest (Collin MacCorribh) davantage de terres. Pour cela, l'ensemble des forces de l'alliance (les Sechs Winde, la compagnie Caradoc) est allée parader auprès du camp de l'eau où vit celui-ci. Cette parade semble avoir impressionné car l'Archon et la Nyamè de l'ouest sont venus nous remercier.

Alistair, le conseiller des terres d'Haleph, est resté discuter et négocier avec Collin MacCorribh.

A notre retour au camp de la Terre, l'alliance s'est mise en rang pour saluer comme il se doit Terra, l'avatar de la terre : « Viva Terra !! » Cet acte fut le premier symbole fort de notre présence en tant que sa force armée.

Il est temps à présent de faire un petit point sur notre situation géopolitique :

Une réunion s'est tenue aujourd'hui entre les Sechs Winde et trois personnages importants dont je tairais le nom : Terra a demandé à l'Alliance, via Haleph, de devenir sa garde personnelle. Bien entendu Haleph a accepté cet honneur. Il faut bien reconnaître qu'ensemble, nous représentons le plus grand groupe armé de Terra !

Par ailleurs, nous avons appris avec plus de détails le but de notre retour sur ces terres cette année : un nouveau sceau va peut être être ouvert, afin d'en détruire tout le mal qui en sortirait une fois pour toutes, selon le souhait de Terra. Si ce sceau est ouvert, Haleph pourrait devenir le nouvel Archon de ce territoire qui se trouve au Sud de Mythodea.

Nous sommes ici en campagne commanditée par Collin MacCorribh pour ouvrir le nouveau Sceau.

Mais revenons à notre installation : Après celle-ci (remercions une fois encore le travail en amont et sur le terrain de notre Intendant Cheresc Sargel car tout s'est très bien passé grâce à lui) et les joyeuses retrouvailles qui l'accompagnèrent, nous eûmes à peine le temps de nous poser qu'apparut à nouveau pour notre désarroi La Pestilence. Nous sommes sortis du camp et les avons repoussés et éloignés. Au bout de la plaine, nous avons été arrêtés par un fantôme, (une championne d'Aqua des temps anciens de la guerre des Éléments contre les Anti-éléments !) qui ne comprenait pourquoi elle se trouvait ici et venait d'être invoquée. L'autel d'Aqua qu'elle protégeait semblait avoir été dévasté par La Pestilence. Elle semblait réellement désemparée.

Peu après, le camp de la terre a élu ses représentants: Haleph est ainsi devenu le chef militaire du camp. Puis l'Avatar a été invoqué.

Nous sommes ensuite sortis célébré dignement le plaisir des retrouvailles. A cette occasion, nous avons fait la connaissance de deux marins du nord très sympathiques dont la principale occupation semble être le chant et l'alcool. Nous avons pris rendez-vous pour boire et chanter demain soir avec eux.

Sypher, une jeune recrue dynamique a quant à lui accepté de monter la garde auprès du jardin de la Terre dans notre camp. Malheureusement, cela n'a pas suffi...


Le 4 août 1211

En effet, ce matin nous avons été réveillés par La Glace Noire ! Le temps de réagir, il était déjà trop tard : ils avaient investi le camp.

Nous avons bien essayé de le leur reprendre mais nous n'avons pas été assez rapides : lorsqu'ils sont ressortis, le camp était totalement dévasté. L'ensemble du camp en est fortement affaibli. Espérons qu'avec les réparations et la remise en état du camp, nous irons mieux.

Notons cependant qu'alors que nous combattions pour reprendre le camp, plusieurs caradociens se sont, comme à l'accoutumée, distingués par leurs hauts-faits d'armes. Il convient de les reporter ici : Sable, Wido et quelques hommes ont répondu à l'appel d'Haleph pour aller rechercher des hommes à lui tombés sur le champ de bataille. Ils ont tenu bon, combattant à un contre deux, puis un contre trois. Un moment, Haleph est tombé, succombant à la charge des ennemis. N'écoutant que son courage, Wido a sauté par dessus lui, le protégeant de son propre corps. Charade du Lierre est alors arrivée pour les protéger à l'aide de sa puissante magie. Ils ont ainsi pu repartir sans perte !

Le moral n'est donc pas au beau fixe, ce matin, mais nous ne doutons pas qu'avec le temps nous remonterons la pente et prouverons notre valeur.

Parmi les autres évènements surprenants de cette matinée, notons l'apparition d'une stèle près du campement des nains de la compagnie. Nous ne savons pas de quoi il retourne mais rien de bon n'apparaît en général ainsi... Affaire à suivre...

Par ailleurs, nous venons également d'apprendre que le poste de Nyamè du Sud est désormais vacant. Il semblerait que Charade du Lierre soit intéressée par le poste. Autre affaire à suivre.

Enfin, l'année précédente, Sigrid avait été faite prisonnière par les orcs. Ceux-ci ont alors décidé, comme ils n'avaient pas d'avatar d'en faire leur Slavatar (jeu de mots orc entre slave et avatar... ah l'humour orc !)

Ces petits évènements ont le mérite d'avoir diverti le camp et de nous avoir singulièrement remonté le moral.

L'après-midi est en comparaison assez tranquille. Nous profitons de ces instants de repos pour réparer les dommages subis par les armures lors de l'affrontement de ce matin. Certains n'ont d'autre choix que d'aller en ville acheter les pièces manquantes de leur armure ou de remplacer celles trop abîmées pour être réparées.

Nous sommes ensuite appelés pour aller soutenir le camp de l'eau attaqué par La Glace Noire.

Notre groupe, dépareillé, part au combat dans un désordre un peu gênant. Nous arrivons sur le champ de bataille alors que le combat est déjà fini et vraiment désorganisés.

Les Toten Tonneau profitent de ce bazar pour nous attaquer. Rapidement, ils parviennent à nous contourner, créant des dégâts dans les rangs des tirailleurs. Nous parvenons néanmoins à les repousser mais cela ne dure qu'un temps. Cependant, quand ils chargent à nouveau, la compagnie est cette fois prête à les recevoir : enfin, depuis le début de cette journée, nous montrons véritablement ce que nous valons et venons à bout de cette attaque rapidement.

Pendant cette escarmouche, Guy du Val Brun a été défié par l'adversaire qu'il avait brillamment défait l'an passé. Il est parvenu à le vaincre une nouvelle fois mais le combat fut âpre et disputé !

À notre retour, plusieurs mises au point nécessaires ont lieu : chaque sergent secoue ses hommes et femmes, recadre sa troupe. Puis le commandement se réunit pour établir des principes bien plus efficaces qu'alors. Il nous faut avouer que l'absence d'une grande partie de nos panzers et d'anciens cette année est un cruel manque dans notre cohésion militaire auquel il nous sera difficile de palier, même par des remaniements important de notre hiérachie.

Pour vérifier le bien fondé de notre recadrage interne et aborder sereinement les prochaines batailles, nous partons à la demande de l'Archon du Nord (Walays Rabenschrey) faire un rituel. En effet, selon les rumeurs, le créateur de l'arme du fils d'Argus serait en mesure de détruire le lien qui unit les Archons et les Nyamèn à leur terre en un seul coup de marteau maléfique. Il apparait alors vital de créer une arme capable de lui résister.

Le déplacement de la troupe se fait dans un ordre superbe, mais hélas, une fois sur place, comme trop souvent, c'est l'inaction qui survient... et avec elle l'ennui. Rien n'aura finalement lieu...

Après notre retour au camp, Haleph nous demande de l'escorter pour récupérer un morceau de stèle près du camp du feu.

Pendant qu'il part chercher ce morceau, nous détournons l'attention des troupes ennemies. Celles-ci nous proposent trois duels :

  1. KroNain du Bourg affronte un panzer de La Glace Noire. Malgré un combat acharné, notre compagnon doit reconnaitre sa défaite.
  2. Puis vient le tour de Jacoppo, notre ami venu cette année nous rejoindre depuis ces terres lointaines. C'est une véritable leçon à laquelle nous assistons pantelants d'admiration : Il réduit son adversaire en miettes et ne reçoit lui-même qu'un coup. Il l'achève d'un geste magnifique !
  3. Enfin, Stig le déchu affronte à son tour un panzer de La Glace Noire. Si le combat est équilibré, notre vaillant ami vient tout de même à bout de son adversaire. Voilà des actions qui remontent le moral et viennent démontrer à qui en aurait encore eu besoin toute la valeur de la compagnie !

Sur ces entrefaites, nous décidons de sortir faire la fête. Car c'est aussi ça, l'esprit Caradoc !!

La soirée débute comme souvent au Black Pearl puis se poursuit au Scorpion Inn où un groupe de bardes anime la soirée. Rancelot et Josueh nous montrent à quel point l'alcool peut parfois transformer un homme...

Josueh, lors d'une expédition aux latrines, manque se faire doubler par un skaven. Le sang de notre homme ne fait qu'un tour et le rongeur reçoit sur le crâne un coup de botte bien senti. Mais il est puni de son geste quelques minutes plus tard puisque, à l'aide de deux lansquenets du Tonneau Joyeux, le rat parvient à lancer une dynamite dans les latrines alors que Josueh est à son affaire. Il en perd un œil. « Oh les Raclures ! » C'est en ces termes qu'il conclue son anecdote. Heureusement, pour lui faire oublier la douleur, ces nouveaux amis du Tonneau Joyeux lui proposent un jeu à boire... Cela ne se refuse pas...

Le 5 août 1211

C'est au son du clairon que nous nous réveillons, ainsi qu'à celui de la douce voix éraillée de notre cher Kaiser. Un combat nous attend encore ce matin, mais cette fois, nous sommes prêts dans les temps... et nous en sommes quittes pour attendre, car l'alarme a peut être été sonnée un peu tôt...

Finalement, nous partons à l'appel du camp de l'air et arrivons une fois la bataille terminée et l'ennemi vainqueur...

Sur le chemin du retour, nous venons en aide à notre camp qui repousse sans difficulté La Glace Noire et La Pestilence.

Nous apprenons à notre retour que Guy du Val Brun s'est fait attraper et corrompre l'esprit par La Glace Noire, qui l'a envoyé, avec d'autres, combattre le camp de l'eau. Ils ont fait des ravages. Quant il a fini par reprendre ses esprits, Guy est ensuite revenu vers nous.

Puis c'est un nouveau départ, cette fois pour le camp de l'eau et une escarmouche mineure contre La Glace Noire.

Mais, alors que le Tonneau Joyeux quitte le champ de bataille, nous nous apercevons trop tard que certains membres de leur troupe se dirigent prestement vers notre bannière et nous la subtilisent.

Notre sang ne fait qu'un tour et nous la récupérons en peu de temps... Mais tout de même, quel camouflet ! Pendant cette échauffourée, Pascale Hyne est blessée par un Ourouk du camp opposé. KroNain du Bourg est à nouveau défié et vient à bout de son adversaire.

A notre retour vers le camp de la Terre, nous constatons que le campement Orc a été pris par La Glace Noire et La Mort-vivance. Notre camp, quant à lui, subit une attaque.

Le combat qui suit est brouillon, le champ de bataille n'a ni queue ni tête mais notre armée fait preuve d'efficacité et de puissance. Les Brise-Bouclier auquel j'appartiens cette année, prouvent que cette nouvelle formation peut fonctionner avec efficacité, obligeant les lourds ennemis à reculer et aidant les orcs à détruire leur porte pour tenter de reprendre leur camp.

Auparavant a eu lieu dans le camp orc un rituel pour récupérer l'esprit d'un bateau sous forme d'Avatar (Un golem). Stig le banni, Berlegost, Barelfe, Icendia, Isenden, Sigrid, Gollik, Floewin, Gwel, Gatliin et Demm y participent.

En rond autour du chef et de son aide, ils participent à un voyage dans le monde des esprits : pour cela, ils doivent mourir puis être ramenés à la vie. Isenden a été reconnu capable de ramener ses camarades à la vie : pour cela, il a du s'entailler les veines et verser son sang sur des crânes afin de rappeler ses amis. Il n'est pas parti dans le monde des esprits.

De leur côté, les autres membres du rituel ont dû boire une boisson verdâtre au bon goût et après quelques chants et égorgements de gobelins, c'est chaque caradocien qui a été égorgé tour à tour.

Quand ils se sont réveillés dans le monde des esprits, ils ont marché quelques minutes puis ont rencontré des Phobosaar et des Viinshar qui entouraient le golem qu'ils venaient chercher.

Le combat s'est alors engagé en deux temps : la méthode orc puis la méthode caradoc.

Méthode orc : Les gobelins foncent en première ligne, se font massacrer, fuient et ramènent les adversaires dispersés. Certains gobelins sont envoûtés. Méthode caradoc : Les membres de la caradoc s'engagent dans le combat, boucliers devant. Si cela s'avère peu efficace durant le combat, ils parviennent néanmoins à encercler les ennemis.

Ils viennent également à bout des Viinshar en les attaquant de manière dispersée.

Après cette victoire, l'esprit du bateau reste toujours hostile aux peaux vertes. Vient alors le temps des chants et des incantations orques pour l'amadouer. Enfin, l'avatar finit par danser avec les orcs et il accepte de venir avec eux.

C'est à ce moment que tous se réveillent entourés par les cris et les assauts de La Glace Noire et de La Mort-vivance. Les courageux caradociens restent aider à défendre le camp orc. Beaucoup meurent, à l'exception de l'alchimiste. Heureusement, des sorciers de La Glace Noire les relèvent et en prennent le contrôle, les mettant en première ligne pour nous affronter. Nous les blessons juste ce qu'il faut pour les faire tomber et les ramenons au plus vite au camp caradoc où ils sont soignés et bénis. Quant à ceux qui n'étaient pas morts dans le combat, ils ont rejoint nos rangs dès qu'ils ont pu...

Après ces évènements, nous prenons le temps de nous restaurer puis nous partons soutenir un rituel des mages du camp de l'air. L'objectif de ce rituel est de faire venir la reine des Viinshar Aniesha Fey pour l'affaiblir et être en mesure, dans un second temps, de la faire revenir du monde des esprits afin de l'anéantir définitivement ! C'est une réussite !

Mais je vais trop vite.. Reprenons dans l'ordre :

Quand nous arrivons, le rituel a déjà commencé. Quelques minutes après, apparaît Aniesha Fey. Furieuse d'être prisonnière de la tourmente des voix qui la contiennent, elle tourne en rond comme une lionne en cage. Alors commence le véritable défi ! Plusieurs courageux, héroïques, femmes et hommes se lancent, les uns après les autres, à l'assaut de la Viinshar. Ils le savaient, et ce sont des héros pour ça, les premiers sont détruits très rapidement. La reine prend le contrôle de leur esprit, les oblige à se coucher à ses pieds, terrifiés par sa puissance psychique. Il faut attendre plusieurs dizaines de minutes terribles pour commencer à percevoir des signes d'affaiblissement. Les coups portés commencent à la blesser. Enfin, elle tombe. C'est à ce moment que nous intervenons. Nous devons tenir contre les armées, le temps que la deuxième partie du rituel puisse avoir lieu, à savoir son retour dans le monde réel puis sa destruction. Nous nous mettons en ligne et assistons stupéfaits et avec horreur à l'arrivée de nos ennemis. Pendant plus de dix minutes, les ennemis sortent de leur camp dans une procession ininterrompue : environ trois mille hommes, femmes, morts vivants s'approchent et dressent un front devant nous et nos alliés. Le combat est acharné. Les cris, les coups, le sang, c'est un maelström d'enfer dans lequel nous sommes plongés. Mais les lignes tiennent bon. Et face à nous, les plus craints et les plus respectés de nos ennemis : Argus, son fils, les Phobosaar et Viinshar ! Ils se dressent devant nos lignes, creusent nos rangs infatigablement. Nos soigneurs courent la plaine sans relâche, apportant les soins, l'eau et le réconfort nécessaires aux compagnons tombés. Et ces flèches qui pleuvent sur nous et nous manquent peu. Lors d'un terrible moment, Argus défie Chilperic. Celui-ci affronte avec courage son sort et représente fièrement la compagnie. Mais le résultat, quoique affreux à voir pour nous, reste évident : la masse monumentale d'Argus s'abat sans relâche sur notre camarade, l'obligeant à s'écrouler. Heureusement, celui-ci ne le met pas à mort et permet à nos soigneurs de récupérer notre Lieutenant, anéanti mais néanmoins vivant, du combat. Il lui faudra les 12 prochaines heures pour se remettre de ce duel. Nous te saluons pour ton courage Chilperic!

Peu à peu, la tournure de l'affrontement devient claire : notre victoire est inéluctable. Avant de quitter le champ de bataille, nous encerclons un Phobosaar qui défie alors une de nos nouvelles recrues, Kermut, le soldat aux lornions. Le combat n'est pas très long, les deux combattants en sortent affaiblis mais c'est bien une victoire pour notre panzer qui met un point d'honneur glorieux à un combat qui le fut tout autant !

La soirée que nous espérions un peu plus calme reste très mouvementée : des attaques sont lancées par des brigands contre les gens esseulés. Ardghal et Frau Spiesse en sont, parmi d'autres, les victimes, tout comme notre Kaiser qui subit alors une malédiction et voit depuis les gens nus...

Pour notre part, nous passons à la taverne gobelin mais ne retrouvons pas l'ambiance que nous y avions connu les années précédentes, faute de musique. Nous festoyons tout de même un peu sur place avant de repartir vers le black Pearl. En quittant la taverne gobelin, et cela devient une coutume depuis deux ans, un soldat tirailleur se voit offrir la possibilité de défier son sergent à la bagarre.

C'est Wido qui a cet honneur. La lutte est violente mais la hiérarchie est respectée et Max Du Boulet finit par le vaincre.

Seh en profite quant à elle pour défier Frau Spiesse, sergent des Brise-Bouclier cette année. Bien mal lui en prend car celle que nous surnommons la Valkyrie ne fait qu'une bouchée de Seh.

La fin de soirée est belle et festive : le Kaiser a récupéré une boisson destructrice, une véritable arme de destruction massive comme il le soutient lui-même. Cette boisson infernale provoque ainsi pleurs, vomissements et saignements chez ceux qui ont le courage ou la folie d'y tremper leurs lèvres...

Le 6 août 1211

C'est encore un matin au réveil du clairon et de l'alarme. La Mort-vivance nous assiègent. Les premiers caradociens debout tentent de tenir le front le temps que leurs camarades plus fatigués de la soirée précédente émergent mais les Toten Tonneau entrent dans la partie et forcent les nôtres à reculer.

Ils parviennent à prendre le camp et font des ravages dans nos lignes, malgré les tirs de notre canon nain et notre résistance héroïque.

Nous tentons au plus vite de reprendre le camp avant qu'ils n'aient le temps de tout saccager pour la seconde fois cette année. Cela fonctionne.

Nous affrontons à l'extérieur, pendant que le reste des forces de la Terre se charge de la récupération du camp, une armée mort vivante. L'un des ennemis défie Caribert de Caradoc en duel. Le combat est acharné mais notre ami met à profit son ambidextrie et, à coups répétés de ses deux épées dans les genoux de son adversaire, finit par l'obliger à s'effondrer. Blessé, éreinté, Caribert de Caradoc puise dans ses réserves et d'un saut magistral, s'abat sur son adversaire et le met à mort.

C'est Jacoppo qui est ensuite montré du doigt. Le duel est plus ardu que ceux auquels notre ami a été habitué, son adversaire étant une véritable force de la nature. Jacoppo se jette sur lui, et de sa dague, l'émascule... mais glisse. Le champion adverse en profite et le repousse à terre, puis nous menace dans un rire guttural de le mettre à mort. Enfin, il le lance avec mépris à nos pieds.

L'armée du camp de l'air vient heureusement à notre aide et ensemble, nous parvenons enfin à repousser l'ennemi.

Mais nous sommes blessés, fatigués. Le Kaiser, qui n'a eu d'autre choix que de s'engager dans le combat, a été la cible d'une flèche perdue. En outre, un de nos nains, qui devait se marier dans la journée, a été enlevé par La Mort-vivance.

Pour le récupérer, nous décidons d'envoyer un message rempli d'ignominies et de menaces dignes d'effrayer Argus, du moins nous l'espérons. Le nain nous est finalement retourné avant que la lettre ne soit complètement rédigée. Quelques membres de la Caradoc, parmi lesquels Gollik, Isenden, Icendia, Floewin, Jacoppo décident néanmoins de partir remettre cette missive à son destinataire...

Quant à nous autres, nous profitons des heures qui suivent pour nous remettre de nos émotions, nous reposer et remettre en état notre armement... et préparer comme il se doit le mariage de nos deux amis nains.

La cérémonie fut très réussie. J'ai eu l'autorisation des mariés de reproduire ici l'échange des vœux, dans lequel nous retrouvons toute la magie de la poésie naine :

« Je suis la vis qui a rencontré ton écrou.
Cette fusion fera de nous un boulon.
Il me tarde d'être ton nain pour qu'enfin mon enclume forge ta rondelle
 »

L'émotion était tangible chez tous les participants...

Le reste de la journée n'a pas vu d'autre élément marquant se produire.

Avant de tourner la page d'une nouvelle année forte en émotion et en gloire pour la compagnie, il me reste deux ou trois éléments à mettre en lumière.

Je n'ai pas encore parlé du travail époustouflant réalisé par les cartographes Cognito qui se sont joints à notre compagnie cette année. Quand nous sommes partis de Doerchgardt, ils sont restés au nord de Mythodea, bien décidés à en apprendre plus sur ce beau monde.

Ils ont ensuite profité de notre voyage vers le centre du monde pour explorer cette partie inhabitée depuis plusieurs milliers d'années. Ils ont appris une infinité de choses et ont réalisé des cartes admirables du continent, des différents camps...

Celles-ci ont tellement plu que Paolo Armatio en personne, l'homme qui a découvert ce continent, leur en a acheté une. Haleph et plusieurs généraux du camp de la Terre n'ont pas résisté non plus à s'offrir ces merveilles !

Sur un tout autre sujet, Sypher, une de nos jeunes recrues déjà mentionnées dans ces pages, a passé le premier jour le test théorique de garde du corps auprès des C. Il a le lendemain été le garde du corps personnel de leur chef qui s'est déplacé en compagnie de Charade du Lierre.

Les C. ont été très contents de lui et il a ainsi reçu son écusson de garde du corps. Beau chemin pour une nouvelle recrue et preuve que faire partie de notre belle compagnie ouvre toutes les portes.

Enfin, parce que tous les avis doivent être entendus, il me faut retranscrire l'entretien que j'ai eu avec l'un des nôtres, dont le secret professionnel m'oblige à taire le nom, qui regrette que, je le cite, « la puissance politique représentée par le Kaiser soit moins souple et exerce une certaine censure, un contrôle de la parole ». Selon lui, il semblerait qu'il ne soit pas permis de dessiner de portraits du Kaiser. Il en semblait très contrit... Qu'en dira notre chef bien aimé ??

Voilà, une année encore s'est écoulée, une campagne inoubliable comme les précédentes. La compagnie Caradoc s'est illustrée une fois de plus. Je ne peux sans émotion repenser aux récits de sa création, à l'arrivée timide des premiers caradociens sur ce continent de Mythodea, à tout ce que, année, après année, la compagnie a créé, aux arrivées de nouveaux camarades, de nouveaux frères et sœurs. C'est pourquoi je pose enfin la plume... impatient de la reprendre...

Longue Vie à la Caradoc !

<Ash.