Guy-Fut Lesage

De Caradoc
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Informations :

Nom Guy-Fut Lesage
Pseudo Gyfu
Rôle Lancier
Grade Soldat
Contact

Mon nom est Guy-Fut Lesage mais tout le monde le raccourci en Guy-Fut, et même parfois en Gif !.

J'ai grandi, en Breutonnie, dans un coin perdu en Chiampagne : « la passe du Bouchon ». Ma famille ne tarrissait pas d'éloge quant à l'extrême importante de la noble mission des chevaliers de cette contrée, celle de surveiller les éventuels envahisseurs impériaux... ce qui n'était plus arrivé depuis 110 années, mais ça n'empêchait pas de au Duc de dilapider les ressources à entretenir une armée prête à bondir sur l'ennemi « au cas où » au détriment bien sûr des pauvres gens qui se tuaient aux champs ou dans les vignes.

De naissance nobliarde, je suivi donc un entrainement militaire complet pour le plaisir de mon Seigneur de père mais je me penchais sur les ouvrages d'alchimie dès que j'avais du temps libre, dévorant les maigres codexs et grimoires de la bibliothèque crasseuse de la ville de Grasbourg. Il est sûr que mon père eut préféré me voir me tourner vers les ouvrages religieux, mais n'ayant rien à me reprocher quant à mes compétences martiales, je pouvais vaquer à mes lectures et expériences en jouissant d'une certaine liberté.

Je voyais déjà mon avenir tout tracé ; j'allais devenir chevalier errant pour parcourir les plus grandes bibliothèques du pays afin d'assouvir ma soif de connaissances ! Couilleronne, Episcomonte, le Mont Saint-Missel ! Je voyageais déjà rien qu'en répétant ses noms fameux pour l'érudit en devenir que je pensais être... Mais mes plans se virent chambouler par la quiétude qui régnait au bouchon...

Les Seigneurs et chevaliers du Bouchon, parés pour la guerre depuis plus d'un siècle, non contents de sauter sur le moindre voyageur étrangé qui s'égarait dans la passe, firent une percée de reconnaissance un peu trop vaillante en territoire impérial. La réponse ne se fit pas attendre et quelques jours plus tard des pièces d'artilleries pilonnaient le col de la passe du bouchon, provoquant avalanches et éboulis parmi les villages de montagnes isolés. L'erreur des chevaliers du bouchon arriva aux oreilles du Roi qui, après avoir calmé diplomatiquement la colère des impériaux, convoqua le Duc responsable. La meilleure solution qui fut trouvée pour répondre à l'oisiveté des chevaliers du bouchon fut de lancer une nouvelle croisade vers les lointaines terres du Sud, en Mauritanie.

Au printemps 1203, je partais donc sous la houlette de mon père avec ses forces armées pour ce qui devait être un jeu d'enfant. Les troupes des Maures ayant une bien piètre réputation si je m'en tenais aux récits des chevaliers avinés et belliqueux qui faisaient le voyage avec nous.

Je ne m'étendrai pas longtemps sur les horreurs que je vis et auxquelles je fus contraint de participer lors de cette « dernière croisade », ni sur les erreurs tactiques que je pu noter parmi l'état-major Breutonnien qui nous envoyait à un contre dix parce que « la Dame nous guidait »... Les troupes Mauresques étaient bien équipées, disciplinées et positionnées stratégiquement, nos charges pas si efficaces, le sable et le vent souvent contre nous, la chaleur et les populations toujours pour eux. Nos retraites se transformèrent en défaite, nos avancées en fuites... Notre noble chevalerie répondait à nos déroutes par des massacres de villages et je savais que l'esprit de la Dame ne nous accompagnerait plus jamais, si tant est qu'il l'ait fait un jour...

Mon père fut durement touché lors d'une bataille, il perdit son bras dextre et m'ordonna de continuer notre « vaillante percée » vers une cité dans le désert. Sans son regard pesant, j'organisais l'assaut de nuit, j'équipais mes soldats de façon légère et les déguisais sous des tissus amples à la manière des autochtones. Je ne sais pas si c'est parce que je priais la veille le seul Saint guerrier qui eut bonne fortune dans une contrée désertique, mais Saint-Caradoc ou pas mon plan fut un succès. Nous trouvions des vivres, quelques trésors et de quoi organiser un retour en Breutonnie en limitant les pertes. Je savais que mon père n'était point de cet avis mais sa fièvre l'empêcha de me tenir tête. J'avais également fait des prisonniers qui devaient nous servir de sauf-conduit jusqu'à la côte. Parmi eux, une jeune fille noble à la peau sombre dont mon jeune sang s'éprit et mon jeune cœur s'amouracha...

Laissant derrière nous le fiasco de cette croisade et je ne sais combien de morts, je ramenai donc la jeune Tahel sur nos terre en Breutonnie. Notre bonheur fut de courte durée, mon père finit par se rétablir, et son jugement ne se fit point attendre : refusant de quitter Tahel, je fus banni pour avoir apporté ce sang impur dans la famille...

Et bien soit, avec pour maigre possession mon armure et mon arme, nous parcourons le monde avec ma bien aimée, mais cela ne rempli pas les estomacs. Une nouvelle famille nous a acceptés sans rechigner : La Compagnie Caradoc. Certes, ce sont des rustres et des mal polis, mais ça ne semble pas être de si mauvais bougres ; ils sont de valeureux frère d'armes et ne vous juge pour la plus part que sur vos compétence martiales ou votre capacité à tenir l'alcool.