LE NAVIRE DE BAYONNE

De Caradoc

C'était par un bon vendredi,

nous avons parti de Lisbonne

C'est pour en France revenir,

dans le grand navire de Bayonne

Nous n'eûmes pas dédoublé les pointes,

qu'un vent de nord s'est élevé

A fallu carguer la grand voile,

pour y courir au quart noroué.


Il a venté d'un si gros vent,

grand Dieu, quel horrible tourmente!

La moitié de nos gens pleuraient,

les autres chantaient des louanges;

Les autres chantaient des louanges;

louanges, louanges à haute voix!

Que Dieu ait pitié de nos âmes,

puisque la mort il faut avoir!


J'avons reçu un coup de mer

sur le fond de notre navire

Les dalots ne pouvait plus fournir.

Coupez le grand mât, je vous prie!

Coupez le grand mât, je vous prie!

Et jetez les chaloupes dehors!

Garder les restes de nos voiles

pour retrouver tous à bon port.


Le capitaine s'est avancé,

étant le maître du navire.

Honneur dit-il, à qui vivra!

Le grand mât, c'est ma compagnie.

Courage, mes enfants courage,

un vaillant homme nous gouverne!

Eh là! Tenez- vous bien de garde

que le navire vienne en travers.


Ils se sont jetés à genoux

priant la divine Marie.

Priant le Sauveur tout puissant

qui leur ont préservé la vie.

Une grande messe nous ferons dire

à notre bon rassemblement.

Dans la chapelle de Notre-Dame

nous prierons Dieu dévotement.


Qu'en a composé la chanson

c'est le pilote du navire.

Il l'a composé tout au long

ah! c'est en traversant ces îles.

C'est à vous autres gens de France,

qui naviguez dessur la mer.

Naviguez-y avec prudence,

surtout dans le temps de l'hiver.


VERSION 2

Il a venté d'un si grand vent

Grand Dieu la cruelle tourmente

La moitié de nos gens pleurait

Les autres chantaient des louanges

Les autres chantaient des louanges

Et tous ils ont maudit le sort

Et nous le maudirons encore

Jusqu'au moment de notre mort


Car toujours on nous pille

Et toujours on nous prend

Et c'est toujours - paye paysan !


Nous préparons nos pierres

Noir sera notre temps

Et c'est toujours - paye paysan !