Saint-Ballot

De Caradoc
(Redirigé depuis Ballotin)

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Saint-Ballot, protecteur des voyageurs, des pèlerins et des vagabonds.

L'Ordre des Ballotins

L'Ordre des Ballotins est l'ordre religieux suivant les préceptes de Saint-Ballot, ce voyageur un peu fou qui pensait pouvoir parcourir l'univers entier pour en voir toutes les merveilles afin d'en faire le récit.

Aussi, l'ordre des Ballotins est réputé pour son immense savoir quant à l'art noble de la Géogrophie, rendu possible par l'envoi constant de moines Ballotins qui sillonnent le Royaume et parfois même les contrées voisines avant de retourner rendre compte de leur voyage et observations aux représentants du culte.

Bon nombre de seigneurs se tournent donc vers eux pour se renseigner sur telle ou telle province présentée dans le Liber Geographichus. Les descriptions sont si charmantes et précises que les seigneurs s'éprennent du lieu sans même l'avoir visité, au point de se lancer parfois dans une petite guerre de territoire afin de l'annexer.

« À part un beau cheval, il n'est rien de plus attirant pour un seigneur de renom qu'une terre vierge et inconnue » (Citation trouvée dans le Liber Geographichus)

Canonisation & Reliques

La canonisation de Saint-Ballot fût prononcée en 1001, soit sept années seulement après sa mort. Il est le premier Saint canonisé au XIème siècle avec un certain empressement qui peut être vu comme une envie de conjurer la peur de la prétendue fin du monde de l'an 999.

Sa dépouille fut déterrée et exposée en la Cathédrale de Panaverne, dans un reliquaire rempli d'Armogniac favorisant sa conservation.

Durant le mois suivant, quelques fuites furent constatées mais plutôt que de sécuriser le reliquaire, l'évêque organisa une astucieuse vente de fioles d'armogniac sacrées aux pèlerins qui affluaient.

La catastrophe se produisit deux semaines plus tard, vraisemblablement due à un fort attroupement de visiteurs munis de cierges. L'explosion tua une cinquantaine d'hommes d'église et de pèlerins et abima lourdement la Cathédrale qui fut renommée pour un temps Notre-Dame des Courants d'Air. Du reliquaire il ne resta plus que le socle, tandis que le corps de Saint-Ballot fut dispersé en de multiples éclats.

Pour couper court aux rumeurs de malédiction, le clergé incita chevaliers et aventuriers à partir en quête des nombreuses reliques de Saint-Ballot qui devaient joncher les alentours. Bon nombre de braves de noble filiation ou même de basse extraction s'empressèrent d'y participer et, quelques jours après, le corps de Saint-Ballot avait été miraculeusement reconstitué dans son intégralité et comptait même trois bras, quatre oreilles et vingt-huit doigts ou orteils ainsi que plusieurs organes internes surnuméraires. Ce miracle fut facilement expliqué par les prêtres car, s'agissant de parties d'un corps tout à fait sacré, chacune d'entre elles avaient pu reconstituer des membres manquant tant la ferveur déployée pour cette noble quête avait été grande.

Par précaution et par commodité, il fut décidé de ne plus conserver toutes les parties ensemble et les désormais multiples reliques de Saint-Ballot furent dispersées dans tout le royaume pour le plus grand bonheur du peuple et des finances du clergé. Les membres les plus précieux du Saint, à savoir ses jambes, seraient envoyées à Couilleronne, la capitale, mais c'est durant le trajet, pourtant dirigé par le très respecté Comte de Panaverne Pissandre de Culpieux que les Vrais Saints-Cuissots furent perdus à jamais. En effet, à cette époque, la Chiampagne était en proie à de nombreux pillages et crimes, organisés par la terrible ogresse Grabba la Brûte. Elle assaillit le convoi avec ses mercenaires et dévorèrent le Comte, ses gardes, leurs chevaux et la relique des Vrais Cuissots à l'Armogniac de Saint-Ballot. Certains érudits prétendent que l'ogresse se déplaçait plus vite encore après ce méfait, prouvant s'il en était encore besoin le caractère hautement sacré de la relique. Cela rendit l'ogresse encore plus difficile à contrer et lui permit d'étendre son territoire de chasse jusqu'en Gascouillie, ce qui mena fort heureusement à sa perte.

Les autres reliques de Saint-Ballot subirent également de nombreuses pertes lors de la triste période de la Grande Purge mais de nos jours, les plus belles pièces comme le Très Long Chapelet de Méta-tarses, le Magnifique Eventail de Côtes Flottantes ou encore le Somptueux Plexus Marque-Page Ornementé peuvent être respectivement observés au Mont Saint-Missel, au Monastère d'Episcomonte, et à la nouvelle Cathédrale de Panaverne. Il n'est toutefois plus question de vendre la moindre goutte d'Armogniac à proximité, fussent-elles bénies ou non...

Le Liber Geographichus

Saint-ouvrage de l'Ordre des Ballotins, il n'y a pas de tâche plus noble aux yeux d'un ballotin que celle de compléter, amender, rectifier le Saint Liber Geographichus.
Bien sûr un ouvrage d'une telle importance comporte de nombreux volumes qui doivent être protégés et entretenus ; aussi, c'est à l'abri du renommé Mont Saint-Missel en Morvandie que les Ballotins entreposent, complètent et entretiennent le Sanctus Liber Geographichus.

La cérémonie de la toilette

Chaque volume du Liber Geographichus est espongé et séché afin de ne pas s'encrasser. C'est la cérémonie la plus courante, il faut compter environ une heure par page recto-verso pour cinq moines Ballotins sans compter les choristes chantant les quantiques géogrophiques.

La cérémonie du bain

Chaque volume est baigné annuellement dans un baquet d'eau parfumée riche en sels fixateurs. Il faut compter quatre heures de préparation, une à deux heures de trempette et six heures de séchage et de refermage pour environ huit moines Ballotins sans compter les choristes et assistants pour la messe se déroulant en parallèle.