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De Caradoc
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Version du 28 août 2016 à 10:49

Isenden

Informations :

Nom Isenden
Pseudo Isenden
Rôle Magicien
Grade Ancien Annaliste
Contact

------------------ AN DE GRACE 1211


- L'ANNÉE DU MYSTÈRE -

Isenden est un sombre personnage. Discret mais à la personnalité trempée, le jeune homme ne se plie et n'abonde jamais dans le sens de personne. Pas même ses supérieurs hiérarchiques, qui ne sont pour lui que des incompétents bien placés. Son amour pour sa liberté a fait de lui un rempart difficile à franchir, et rares sont ceux qui ont d'ailleurs su percer sa coquille pour trouver le coeur battant qui s'est lové derrière durant des années ... Si ça n'avait tenu qu'à lui, Isenden n'aurait jamais rejoint la Caradoc. Et pourtant, d'abord contraint de suivre Icendia, il a fini par aimer chacun d'entre eux, malgré toutes les choses qui ont pu parfois le pousser à rester distant. Son regard rouge n'aura pas alarmé beaucoup de monde, il est pourtant le témoin de sa nature et l'indicateur d'un passé douloureux.

Quand le jeune homme le veut bien, il est peut être cet être indépendant qui ne se laisse pas impressionner, mais il sait aussi se montrer fidèle comme personne. Attaché très vite à Gollik et à Flowin en 1211, ainsi qu'à Barelfe et deux trois autres, il s'est juré de les aider quoi qu'il advienne. Et la pareille lui a été rendue. A l'issue de cette rencontre, une entraide intangible à provoqué l'émergence d'une confiance sans pareille entre les nouveaux amis. Gollik et Floewin ont rendu à Isenden un fier service qui le pousse désormais par gratitude à les suivre où qu'ils aillent, quoi qu'ils fassent. Mais après la campagne de 1211, le retour inattendu de sa fiancée, Iio Kingsley, soeur fausse jumelle d'Icendia, a quelque peu entravé bon nombre de ses projets. Désormais, Isenden va devoir concilier le paradoxe qu'il incarne avec le devoir ... Et Dieu seul sait que le devoir est une chose importante en période difficile.

En 1211, Isenden a offert son sang spécial pour un rituel Orc dans le camp de ces créatures curieuses. Entouré par de fiers alliés de la compagnie, il a participé à un évènement qui aura des conséquences inattendues. En effet, les orcs ont saboté le rituel pour qu'Icendia devienne en partie l'une des leurs, comme Barelfe, Gollik ou Floewin ... Nul ne sait ce qu'il adviendra d'eux lors de nos prochaines aventures. Mais les liens convenus avec ces "monstres" obligent une entraide jusqu'alors inenvisageable. Ensemble, des membres de la Compagnie ont défendu fièrement et à plusieurs reprises la palissade orc, trop souvent menacée. Cette amitié curieuse qui en a émergé aura de l'avenir, c'est certain ... Mais où cela mènera-t-il nos aventuriers ?

Par ailleurs, une information récoltée par le moine Gollik devant Argus en personne a définitivement semé le trouble dans les esprits. Une relique de la plus haute importance, ancienne et bien cachée a été affirmée comme existante au sein des terres de Mythodea : La corne d'abondance. Le chef de la glace Noire a bien voulu avertir Gollik contre les pièges qui l'entoure et le chemin difficile qu'il lui faudra accomplir pour la trouver, mais la certitude pour lui d'avoir l'aide de ses amis lui a donné le courage de tout faire pour s'en emparer. Et Isenden s'est engagé à le suivre, quoi qu'il arrive. Pendant que l'ère de nombre de négociations se présente à nos portes, nos jeunes aventuriers entendent bien profiter du brouillard ambiant afin de mener à bien une mission digne de ce qu'ils sont fatalement : Des Caradocs.

------------------ AN DE GRACE 1212


- L'ANNÉE DE L'AMOUR -

"Être annaliste de la compagnie cette année m'a amené au devant des intrigues. J'ai appris à vous observer, à vous connaître plus que je ne l'aurais espéré. J'ai vu votre grandeur et la malice dans vos yeux pétillants lorsque vous veniez me conter vos hauts faits. Je n'aurais pas pu trouver plus belle fin pour ces annales de 1212 qu'en disant que j'ai tout simplement trouvé l'amour de mes frères d'arme à vos côtés. Tous les gueulards, les exilés, les gros pervers, les dégueulasses, les brutes épaisses, les alcooliques, les anticonventionnalistes et pourtant ... Les plus disciplinés et les plus stratégiques. On est venu (les Allemands du camp de la terre et d'autres) en personne me voir pour féliciter la Caradoc de sa rigueur. Vous n'êtes pas seulement des gens extraordinaires, vous êtes quelqu'un ! Quelqu'un qui a du caractère, de la force ! De l'humour à revendre et aussi un don pour inspirer l'espoir et ramener le courage. Je me suis battu avec vous, j'ai reçu quelques blessures de guerre. Vous en avez reçu ! Mais nous étions toujours ensemble. Nous l'avons été durant toute cette semaine, tous en phase comme si nous n'étions qu'un. Nous avons combattu, fumé, bu, baisé, déconné, lutté, charcuté, tâté, dansé, chanté, provoqué sans vergogne comme si demain n'aurait pas lieu. Et plus nous avons été nous même, plus nous avons été aimés pour ça.

Mais ce vent d'amour qui enivre alors tous les avatars et leurs armées ... Est-il le signe d'un avenir prospère ? Ou d'une fin imminente ?

An 1212 : Soir de la victoire -

Icendia, Iio, parties. Je songeais à libérer la dernière de son ancien serment envers ma famille. Il fallait que je donne de mon sang au pendentif qu'elle m'avait remis lors de notre mariage. Ainsi j'en serai séparé, à jamais. Ma magie avait atteint un pique de puissance, assez fort pour que je puisse renoncer à partager mes talents avec elles. J'avais mal au coeur de les laisser aller sans moi. Icendia avait fini par devenir une soeur. Iio quant à elle avait été ma prisonnière trop longtemps. Je savais que c'était devenu la meilleure chose à faire. Aussi quand je me trouvais au bord du feu avec les autres, bien loin d'elles parties ailleurs, je me décidais. Elles seraient bien mieux sans moi. Je les avais assez protégées ... Et alors que face à l'avenir je me rendais compte que j'étais en réalité plus faible que jamais, je me punissais moi même de les abandonner. Prenant le premier verre, j'acceptais enfin de dépasser la noblesse de mes principes pour me révéler à la lune dans le ciel. L'illustre inconnu dont je n'avais pas saisi le nom me parla longuement, sous l'oreille attentive de Sylène, la faune. Gwilen à côté volait aux éclats de rire en torturant un pauvre insecte. Malar cuisinait, bien heureux de ce moment passé avec nous tous. Mais le coeur lourd, je finis par accepter de me rendre en ville, espérant ne pas croiser l'objet de ma tourmente. Ce soir nous avions eu ordre de faire la fête et de donner des enfants à la terre. Pourtant, le coeur n'y était pas.

Ils étaient là. Grâce à eux deux, j'ai lentement laissé le vent me guider et peu à peu, défaire les chaînes de ma timidité tenace. Nous avons alors marché à 3, gaiement comme des amoureux de la vie. Et nous échangeâmes à notre tour quelques baisers, nous laissant aussi gagner par l'amour ambiant qui régnait de tous les côtés de l'ancienne porte. Je pouvais les sentir vibrer, mélangés dans l'estime et le respect des uns et des autres, caradociens comme non caradociens. Etait-ce là la vraie magie ? La force de l'unité ? Mon aventure continua longtemps ce soir là. La faune et moi dansâmes autour de l'hôtel de Terra, célébrant sa grandeur par delà le ciel ! Puis en ville je réitérais le même rituel avec deux jeunes mercenaires. Nos corps s'entremêlant, je pouvais sentir l'extase monter en moi et pourtant ...

Orcs, chats, loups, hommes tigres, hommes et femmes tout court ... Tous aveuglés par l'ordre des choses, tous perdus dans l'auto-satisfaction de leurs besoins naturels. Sur le simple ordre des éléments et là, fatalement, la vision d'une supercherie géante me frappa de plein fouet. Devant moi, derrière moi. Je venais de perdre mes affinités. Je ne ressentais plus rien. Mais je pouvais alors réfléchir. Les éléments nous demandaient de nous unir, de procréer. Mais à quelle fin ? Allions nous vers un nouvel ensevelissement ? Tous étaient alors aveugles, ne voyant plus les détails de fausseté au coin d'un feu révélateur. Cette ivresse n'avait rien de naturelle. Je cherchais la faille, sans relâche. Pour mes frères. Pour mon époux, pour mes épouses. Etait-ce ce qu'ils voulaient ? Finir dans la luxure et l'abus ? Le message final devint l'amour. Mais l'amour peut être un commencement, comme tout à la fois "La fin de Toute chose". Perdu dans le camp, j'errais seul encore une fois avant de partir. Je regardais l'astre d'argent, cherchant la vérité dans sa claire apparition. Mais si je ne vis que nos couleurs, je compris que l'année prochaine serait plus dure que jamais. Sinon, pourquoi tout ceci ?

Je rends donc le tablier en cette année 1212. J'espère que quelqu'un fera suite à ma mise en garde. Car je sens en moi la flamme de la magie s'éteindre peu à peu. Bon ou mauvais présage, je ne le sais pas encore. Ce que je sais, c'est que si je dois être soufflé par le vent, éteint comme une petite bougie, je veux l'être à vos côtés. Soyez prudents mes frères, mes soeurs, le monde change ..."

------------------ AN DE GRACE 1213


- L'ANNÉE DE LA FIN -

Traverser le Portail d'Aeris avait demandé du temps et beaucoup de patience. Beaucoup d'alliés sont morts en tentant de nous frayer un chemin, alors qu'Argus nous avait déjà devancés, avec la ferme intention de nous voler l'accès au Ratio, dernier sceau encore solidement scellé. Mais la Compagnie Caradoc avait profité de son repos mérité à Nova Bretonnia pour préparer son arrivée. A peine le Portail sécurisé et traversé, nous avons traversé et nous sommes rendus sur les lieux du dernier sceau afin de l'ouvrir. Mais la tâche ne fut pas si simple.

Tout s'est passé très vite. Le regard de la messagère était lourd à soutenir. Elle a posé plusieurs fois ses yeux perçant sur moi, semblant lire dans mon esprit sans le moindre mal. J'aime demeurer une énigme, mais face à des êtres aussi puissants, qui sait réellement se défendre ? Notre Niamhée a tenté de calmer les esprits les plus belliqueux. Les gens d'Ignis réclament vengeance, ça ne semble pas plaire à la messagère. Je me sens mal, ici, la magie est fluctuante et mes confrères mages ont eu des accidents. Je m'échappe, le coeur lourd. Quand je regagne le camp, j'explique au Kaiser, au Capitaine et au Sergent Major ce qui risque de nous attendre au bout du chemin. Mais un Caradoc ne craint pas la mort, aussi nous prévoyons de festoyer jusqu'au bout. C'est alors que peu à peu, nous allons assister au jugement de la messagère. J'apprends avec soulagement qu'il est, par chance, positif. Elle pleure nos morts, déplore les ravages de la guerre. Mais nous vivrons. Je pars rejoindre mes frères d'arme quand sous mon nez, l'avatar de la terre apparaît avec une maigre escorte. Je m'incorpore à ses rangs, la Caradoc doit la soutenir dans ce moment décisif. J'avance avec Terra qui m'accepte dans sa garde et lorsque nous arrivons sur les lieux, je franchis les lignes alliées sous le regard de la compagnie. Hélas, c'est à ce moment que la menace du Ratio nous apparaît enfin. Dangereuse, puissante, le résultat de tout le doute envers les éléments. Il paraît important plus que jamais de croire désormais en nos divinités élémentaires afin de réparer avec elles les fautes du passé. Hélas il est temps pour les colons de se débrouiller seuls, et certains avatar ont déjà quitté ce monde. A présent et au fond de mon coeur, je n'entends plus que le grondement de ma propre magie, qui réclame déjà vengeance face au Ratio. D'après les rumeurs, notre pouvoir va s'étendre dans l'autre plan, ou notre ennemi nous attend. La Déesse d'Ignis est invoquée, puissante, magnifique et surtout dangereuse. Le feu Gronde mais sans rythme, le silence est effrayant. C'est alors que s'élève la musique qui relève les coeurs de l'assemblée. Gwilen nous sauve à nouveau de notre désarroi. Et même si le camp du feu pleure la perte de son avatar, notre barde sait redonner l'espoir de quelques notes bien trouvées. C'est ainsi que la Déesse du feu nous apparait et réclame vengeance. Mais Terra n'est pas aussi belliqueuse et sa venue apaise les esprits. Des forces qu'il lui reste, elle franchira le portail menant à notre ennemi pour forger une terre à ses enfants. Nous, ceux qui l'ont portée si haut. Ceux qui toujours furent à ses côtés, même dans les plus durs moments. Un pincement au coeur nous aura sûrement tous saisi. Nous ignorons si nous la reverrons, mais elle nous rassure et nous réconforte. Elle sera partout dans ce nouveau monde, à travers les arbres, à travers le sol et les plaines tranquilles. Nous la reconnaîtrons et lui rendrons hommage. Caradoc rentrera à Nova Bretonnia et cultivera ses champs, nous profiterons de ce répit car de l'autre côté de la porte, le mal grandit et nous attend ...

------------------ AN DE GRACE 1214


- L'ANNÉE DE LA VENGEANCE -

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Nous y voilà. Nous avons passé les portes moribonde de Kelriothar pour la première fois. Le "Mirror world" se révèle étrangement habitable, par la grâce des avatars sacrifiés. Terra nous a donné un sol, une terre et de quoi vivre. Notre dette envers elle augmente encore. La Grande Armée s'est installée. Une immense ville fortifiée se dresse sur ces terres "nouvelles" et anciennes à la fois. Nous trouvons notre place sous l'Unité. Les Six vents sont là eux aussi. Quelle plus belle image que celle des éléments, rassemblés sous un seul souffle de guerre ? Cette année Isimar, mon jeune protecteur mais aussi protégé s'est joint à nous pour le plus dur. Kelriothar est rude, avare. Elle se nourrit de notre magie et corrompt tout ce qui s'y trouve. Je peux le sentir dans mes veines, en mon coeur. Déjà la fatigue me gagne.

Première Lune, premières aventures. Nous sortons explorer les alentours. Des immenses cercles, sortis de la terre et cernés de cristaux gigantesque. Ils sont un peu partout autour de nous, à des points stratégiques. On les nommera les "Wardpoints" il me semble ... Des lieux qui nous permettent d'invoquer la magie des éléments et de lever les malus dont nous souffrons. Car en Kelriothar, nous ne pouvons forger à notre guise, cultiver, procéder à des rituels, rendre nos flèches perçantes ou encore purifier les blessés si nous n'invoquons pas l'élément concernés à ces points stratégiques. Sans tarder, les morts vivants rôdent. Ils nous attendaient et les voilà qui nous enlèvent. Je me trouve ainsi face à Igraina elle même. Et devant l'ombre d'un Xerican. J'ignore ce qui est le plus impressionnant. Je sais juste que cette rencontre a plus glacé encore mon sang qu'il ne l'était déjà. Igraina m'emporte avec ses mots, envoûtante et terrifiante à la fois. Elle caresse mon visage, dénigre les Caradocs. Elle hésite sur mon sort et finalement, elle m'interroge et fait de moi son serviteur. Ma nature m'a rendu robuste, elle sait que je suis plus qu'un simple pèlerin. Ma magie gronde, bouillonne. Ma malédiction également. Et c'est d'ailleurs ce qui me sauve à deux reprises. Les morts eux mêmes ne me reconnaissent pas comme l'un des leurs. Et comme je ne sens pas le cadavre plus que de coutume, ils me brisent eux mêmes pour me renvoyer chez les vivants.

La Compagnie statue sur notre sort. Et par miracle on nous épargne. Mais le Capitaine Rancelot est furieux. Je suis à la tête de ma propre école de mages désormais. De fidèles amis qui m'ont suivi depuis. Pyrop, Brise mais également Isimar et d'autres qui arrivent, venant gonfler nos rangs. Wolraj n'est pas discipliné, mais il respecte mon expérience et ce guerrier hors pair a prouvé bien plus que moi que les mages eux aussi savent être démonstratifs. Personnellement, plus on le voit, moins on me traque. Et j'apprécie avoir la paix pour mener à bien mes investigations. Nous n'apprendrons que trop peu de choses sur ce nouveau Monde dans cette courte semaine. Des pierres de rêves, des énigmes sur les énigmes. Néanmoins le Ratio se dévoile. Mécanique, organisé en grandes familles. Il nous livre via des sphères d'énergie mécanique quelques souvenirs qui s'impriment dans nos têtes. J'en ai lu plus que quiconque à la Caradoc. Et je sentirai à jamais le poids de ces révélations peser sur ma conscience. Ce que le Ratio fait subir aux éléments est douloureux, scientifique et froid. Ils anéantissent la créativité et déplorent les arts. C'est avec souffrance et au prix de nombreuses vies que nous rentrerons enfin chez nous ... Mais il faudra revenir.

------------------ AN DE GRACE 1215


- L'ANNÉE DE LA VIGILANCE -

Nous devons repartir. Il le faut. Mais la Compagnie est fatiguée et sur la fin d'une époque. Le Capitaine Rancelot et ses officiers envisagent de ne plus revenir. Et nous avons du mal à envisager la relève. Je ne crois pas que les autres soient capables de prendre la main. Mais si je sais aussi une chose : C'est qu'ils m'ont toujours donné tort. Alors peut être que Floewin et Rignac feront preuve du cadre dont nous avons besoin pour continuer. Moi je profite de ces derniers instants avec les personnes qui auront gagné plus que mon respect. J'aurai du mal à me fier à cette future nouvelle Caradoc. Je me souviens encore de mes amis lors de mon arrivée en 1211. Je n'aurais pas cru les voir se hisser si haut. Et hélas, tout s'est étioler. Ils ont oublié cette époque où nous n'étions rien. Et où nous pouvions tout. Cette fois on me refuse le titre pour diriger mes mages. La Compagnie me fait un affront qui sera dur à encaisser. Pourtant je n'étais pas si attaché à ce titre de Sergent Mage. Le pouvoir ne m'aveugle pas. Je sais que ma véritable force réside en mon indépendance.

Rancelot devait le savoir lui aussi. Ou peut être que son ultime action envers moi se voulait teintée de générosité. Il m'accorde une totale autonomie. Je peux aller et venir où je le souhaite, sans manquer de le prévenir. Fini les chants en ligne pour moi, les qui vive et branle bas de combat. Je suis mon propre maître. Mais je dois allégeance à la Compagnie quoi qu'il arrive. Ils sont mes frères et mes soeurs. Les autres sentent pourtant mon éloignement. Cette année, mon jeune cousin Valriel Folks est à mes côtés. Le Temple noir me l'a envoyé pour se débarrasser de lui. J'ignore s'il va m'être utile mais je garde bon espoir. Je m'accorde aussi la compagnie d'un chirurgien du nom de Brenhan. Il fera sans doute mon bonheur dans les situations difficiles. Isimar est toujours là, mais je le vois moins souvent. Je me sentirai plus proche de certains.

Nous renouvelons les expériences nocturnes. Cette année là, j'étais disposé à tout mettre en oeuvre pour découvrir plus de choses que jamais. Et dès les premières enquêtes, nos pas nous mènent jusqu'à l'avatar contrôlé et corrompu de Terra. Notre Avatar ... Elle semble si mal et peu consciente. L'être qui la possède prétend vouloir se venger. Il prétend que les Prim-Sceptiques l'ont trahi et qu'il a été sacrifié pour l'accomplissement de Kelriothar. La lutte s'annonce rude. Et les expériences se multiplient. J'entre avec Brise dans un centre de recherche. Nous comparons nombre d'informations avec l'Ost Noir. Le Nord est une terre investie est renseignée. Nous avons tout à y gagner. Bien sûr, les vieilles alliances n'ont pas été oubliées et l'Ouest nous accueille toujours aussi bien. Il est bon d'avoir de si nombreux amis. L'Ost travaillait sur le "Weltbresher" si je l'écris sans trop de fautes. C'est en tout cas ainsi qu'ils le prononcent. Un appareil qui permettrait d'ouvrir des brèches vers n'importe quel plan. Dont le notre. Leur théorie est que le Ratio récupère des matériaux élémentaires. Et qu'il a ainsi besoin de se rendre à Mythodea pour en récolter. Ils veulent le trafiquer pour envoyer les hordes d'ennemis dans le plan détruit du Vide. C'est un plan amusant. Je les y aiderai si je le peux.

Malheureusement cette année encore se ponctue de sacrifices. Barelfe meurt lors d'une expédition Nocturne. Il s'éteint, peu avant l'avatar de Terra. C'est une triple tristesse qui nous éprouve. La perte d'un avatar, d'un espoir et d'un ami. Le Druide n'est plus. Mais son esprit rôde encore. Certains en ont senti la présence. Peut être reviendra-t-il sous une autre forme. Arbre ou animal. Mon ami a toujours été empli de mystères. Nous sommes ainsi rentrés à nouveau. Le Coeur lourd après les Adieux du Capitaine et de certains de ses hommes fidèles. Les anciens tournent une page. Mais les nouveaux doivent désormais écrire un nouveau chapitre.

Je me tiendrai ainsi entre les deux. Témoin de l'époque que j'ai connu et guide vigilant de la suivante. Ils pourront à jamais compter sur moi. Même si je redoute cette année que ma route ne m'éloigne de la leur. Peut être sont-ce mes derniers mots de Caradocien ?