Rois Breutonniens

De Caradoc

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(Liste non exhaustive suivant un semblant d'ordre chronologique)

À quelques très rares exceptions près, les Rois de Breutonnie doivent être héritier d'un Gras-Duché et marié à la princesse d'un autre Gras-Duc pour ainsi perpétuer l'unité du royaume génération après génération.

Gras-Heaume le Coq-Errant

Premier Roi couilleronné, fondateur du Royaume de Breutonnie.

Chiarles III, dit Chiarles le Faible

« Un cœur à prendre » Maturine, Duchesse de Bricotin, qui mit terme malgré elle à l'appétit des conquérants barbares Brotonniens.
Il signa l'accord de paix de Grimouille-sur-Litron en 924 avec le terrible chef de guerre barbare Gouledebro après plus d'une année de pillage et de victoires écrasantes sur les troupes breutonniennes qui tentaient de s'opposer à l'invasion. Le Roi Chiarles, également en proie avec une forte épidémie de verjule qui ravageait le Sud du pays, n'avait d'autre choix que de proposer des négociations, fussent-elles désastreuses pour le royaume. Alors qu'il prévoyait déjà de léguer la Queutardie et une partie de l'Autarquie s'il le fallait, il eut la présence d'esprit d'amener ses trois filles, Maturine son aînée, veuve de feu le Duc de Bricotin et mère de cinq enfants en bas âge, sa cadette Vasoline, Baronne de Vardounie et de Parinavie, déjà mariée trois fois, et enfin sa dernière, Piridine de Bavoire, fillette fluette atteinte de la « maladie des anges », aussi appelée la vitiligale, et âgée d'à peine quatorze ans. Alors que les discussions piétinaient, les barbares commencèrent à bousculer les diplomates Breutonniens, jusqu'à faire tomber à la renverse le Roi Chiarles derrière lequel s'était dissimulée la jeune Piridine jusqu'à lors. À la vue de la jeune princesse au teint diaphane, les terribles envahisseurs stoppèrent toutes velléités, l'immense Gouledebro posa un genou à terre et pointa la fillette du doigt tout en marmonnant des paroles obscures les yeux chargés de larmes coulant le long de ses joues velues. Finalement, le Roi de Breutonnie n'eut qu'à céder les fiefs de ses filles et la promesse du mariage entre Gouledebro et Piridine, qui semblait être la vision exacte d'une de leur déesse Nordique. Quelque peu décontenancé, le Roi proposa tout de même d'ajouter les mains de ses deux autres filles : Vasoline fut choisie par un colosse recouvert d'une peau d'ours des plus odorantes, mais personne ne voulut de Maturine, à tel point que les envahisseurs restituèrent d'eux-mêmes les territoires de Haute-Parinavie. Ivre de chagrin et pétrie de honte de n'avoir même pas été défendue par son père le Roi, la pauvre Maturine sauta dans la rivière depuis le pont des Croupirs avec ses cinq enfants. On prétend que les soirs de pleine lune, on peut apercevoir dans le Litron cinq visages de bambins en pleurs...

Chiéraphin le Malin

Le Roi Chiéraphin et sa jeune épouse France de Beurretagne.
« Le bas peuple ne peut imaginer la lourde tâche qui repose sur les épaules de nos héroïques monarques Breutonniens »
Amandistar de Chalaburne, Grand érudit et conseiller du Gras-Duc de Chiampagne.
De par son mariage avec l'héritière du dernier Roi Fainéant, France de Beurretagne, il rattacha définitivement les terres de Beurretagne au royaume de Breutonnie en l'an 1004.
En 1008, alors que les seigneurs de Beurretagne ce font de plus en plus critiques envers le pouvoir royal et tentent des actions de rébellions, le Roi Chiéraphin donne finalement son accord pour la construction d'un édifice d'une envergure encore jamais vue auparavant : l'abbaye du Mont Saint-Missel, dont l'accès se fera par une route située depuis le Duché qui aura le plus participer à sa construction entre celui de Beurretagne et de Morvandie et qui bénéficiera donc de toutes les taxes sur les marchandises et des pèlerinages qui y transiteront. Cela eut pour effet de faire oublier aux Beurretons leur désir d'indépendance et les monta contre les Morvands dans une lutte effrénée qui appauvrit les deux Gras-Duchés, obligés de s'endetter chacun auprès de la couronne afin de supplanter son voisin, renforçant d'autant plus l'emprise du Roi sur ces deux contrées. À cause d'un phénomène d'envasement de la route de Beurretagne, c'est finalement la Morvandie qui gagnera cette bataille des contributeurs après quarante années de construction.
Durant son règne de vingt-et-un ans, il décide également de renommer le « Gras-Duché de Parfait Autarquie » en un sobre « Pays Autarque » car cela sonnait moins séditieux.
Il meurt entre les cuisses de son épouse à l'âge fort honorable de soixante-sept ans, ce qui en fait un des monarques Breutonniens à avoir vécu le plus longtemps et le seul être décédé d'une mort presque naturelle.


Enguerland Le lassant

Roi érudit très ennuyant.
Troisième fils du roi Jean le radin son père, Enguerland n'était pas destiné à régner aussi fut il envoyé à l'université de Couilleronne et laissé à ses livres et traités de théologie qu'il affectionnait tant. Quand on vint le chercher à la veille de son quarante-cinquième anniversaire pour monter sur le trône, Enguerland était déjà réputé chez les étudiants comme un maître de chair particulièrement ennuyeux.
Lors des audiences et conseils des ministres du royaume, il pouvait parler des heures d'une voix monocorde, s'éloignant sans cesse du sujet, partant dans des digressions interminablement ennuyeuses pour l'essentiel de l'auditoire.
Il écrivit de son vivant son épitaphe d'une longueur et d'un ennui extrême que les sculpteurs de lettres responsables de son tombeau ne réussissent jamais à en venir à bout. Les manuscrit furent détruit pendant l'incendie des archives royales des années plus tard.
On retiendra surtout de lui son épouse Chimone de Bavoire, femme très lettrée pour l'époque. Elle s'impliqua beaucoup dans la politique du royaume prenant la place que son mari lui laissait. Elle est à l'origine d'une théorie fumeuse comme quoi les femmes devaient prendre une part active dans le travail des hommes.
Elle fit sortir du couvent des jeunes filles pour les nommer à des postes à responsabilité ce qui provoqua une désorganisation sans précédent de l'administration royale ainsi que l'ire de nombreux seigneurs voyant leur bon à rien de fils injustement privés de charges et avantages qui devaient leur revenir de droit.
À sa mort, le roi n'ayant eu qu'une fille unique, celle-ci fut pressentie pour monter sur le trône poussé par le parti de sa mère.
Mais les sages du royaume tinrent le concile de Nické sur l'Erbe qui statua qu'une femme ne pouvait hériter du trône au nom de la Très sainte Loi phallique des premiers rois breutonniens. Aussi ce fut l'aîné des cousins de la branche des Bougons qui fut désigné pour accéder au trône.

Fulbert le Bilieux

Plus colérique que guerrier, le Roi Fulbert changea souvent de vaisselle royale.

Aymeric le Fade

Roi de Breutonnie du temps de Caradoc et des raids du terribles Calife Noir à la fin du XIème siècle. Il s'illustra par une gestion totalement dilettante du problème mais s'octroya tout de même le mérite d'avoir employé ce bon Caradoc à ramener les filles captives du Duc de Mortadelle en Breutonnie.

Lambric le Court

Fils aîné d'Aymeric le Fade, le chétif Lambric régna 63 jours en tout et pour tout. Son seul acte notable fut le début de la rédaction de la Grande Réforme du Royaume qu'il voulut mettre en place après 62 jours d'intense réflexion sans sortir de son dispensaire, et qui se compose d'un seul et unique ouvrage manuscrit où l'on peut lire en page de garde « Grande Réforme » suivi de quelques tâches d'encre dues au début de la quinte de toux qui l'emporta au petit matin après une nuit de supplice.

Chiarles VII le Coq, dit Chiarles Un, dit Chiarles Coquin

Deuxième fils du Roi Aymeric, le petit Chiarles, surnommé « Le Coq » depuis son enfance car il aimait à se pavaner à la cour en grimpant sur les remparts pour crier à tue-tête qu'il était plus fort que son frère aîné, aurait normalement dû prendre Chiarles VII comme nom de souverain royal. Mais il avait en horreur l'idée de prendre la suite d'une lignée de « mollassons incompétents », en partant de Chiarles Ier dit « le Faible » qui selon lui était un couard et n'aurait jamais dû céder un lopin de terre au terribles Nordiques qui fondèrent par la suite le duché de Brotonnie, jusqu'à Chiarles VI dit « le Mol » qui préféra s’emmurer vivant plutôt que d'affronter la fin du monde qui n'eût pas lieu en l'an 1000 comme on le pensait à l'époque. Aussi, Chiarles « le Coq » décida de recommencer la lignée et qu'on l’appellerait Chiarles « Un » plutôt que « sept ». Ce choix étonnant et à l'encontre de toutes les règles de succession arithmétiques lui valut le surnom de « Coquin », contraction de « Coq » et de « Un » comme le comprennent aisément les érudits à la première lecture.
Au terme d'un règne où il multiplia les provocations envers les royaumes voisins sans jamais être pris au sérieux, il se lança finalement dans une « reconquête » de ce qu'il appelait « le territoire perdu de Brotonnie ». Cette énième provocation fut froidement accueillie par les seigneurs Brotonniens qui mirent un terme aux velléités de Chiarles Coquin après une campagne d'une semaine de marche et d'une journée et demi de bataille suite à quoi le Gras-Duc de Chiampagne fut nommé régent du royaume en attendant que fusse trouvé un nouveau successeur au trône royal.

Boniface Ier, dit Boniface caché, le bossu de l'autre Dame

Devant le problème du trône vacant, le royaume est au bord de la guerre civile. L'autorité du régent est mise à mal par son propre cousin le Gras-Duc de Queutardie qui l'accuse de préférer les mages aux femmes, avec de nombreux témoignages des habitants de Branle-île à l'appui. Pour faire taire ses rumeurs, les familles nobles de Chiampagne entament l'organisation du mariage du régent avec la fille du Gras-Duc de Morvandie, ce qui rendrait légitime sa prétention au trône. La pression monte alors lorsque la Beurretagne s'apprête à appuyer ce futur Roi en échange de la récupération du Mont Saint-Missel. Le Gras-Duc de Morvandie fulmine et prévient que si le futur Roi accède au caprice des Beurretons, il répudiera alors sa propre fille, rendant caducs les prétentions au trône du régent. Dans le même temps, le nouveau Gras-Duc de Preuvance en profite pour se marier en grande pompe avec l'héritière du Gras-Duché de Gascouillie et transmet également ses intentions à monter sur le trône royal.
La voix de la Fée Enchantrollesse se fait alors entendre dans les cours des différents Gras-Duchés afin de désamorcer la situation. La Dame a en effet choisi un héritier qui devrait calmer toutes les ardeurs, il s'agit de l'arrière-petit-fils du cousin du noble Roi Chiéraphin, symbole de l'unité breutonnienne. Si ses titres de noblesses ne sont point discutables, il s'avère néanmoins que celui que sa famille surnomme Boniface caché est effectivement atteint d'un problème physique gênant qui l'empêche de trouver une épouse parmi les bonnes familles du Royaume : il est bossu.
Il n'est pourtant point question pour la Fée Enchantrollesse d'user des pouvoirs de la Dame du Lac pour changer cela et par sa célèbre maxime « le futur Roi se redressera en même temps que le royaume qu'il dirigera », ordonne aux grandes familles nobles et à tout le peuple d'approuver ce choix et de trouver instamment une épouse légitime au futur Roi Boniface sous peine de rentrer dans une ère de grands troubles. Après quelques semaines d'intenses échanges entre les Grands du royaume, c'est finalement Bourgaymond d'Autarquie, le Gras-Duc du Pays Autarque qui propose la main de sa fille aînée, fille qu'il avait parait-il congédié un temps pour mauvaise conduite et placé au couventin des innocentes de Sainte-Nitouche. Mais qu'importe, le mariage et le couronnement sont donc célébrés sous l'égide de la Dame du Lac entre Boniface Ier, nouveau Roi de Breutonnie et la Dame aux Chlamydias, sa Reine.

Cloarec le Ruminant

Mort en 1138 d'une ruminable non soignée car il avait congédié tous ses médecins, il est reconnu comme étant un des principaux responsables de « La Grande Purge » pour avoir assis l'autorité de l'Archidiacre de la capitale sur les autres cultes.

Baujean IV

Charolin Ier

Boniface II Cœur de Bœuf

Dernier Roi à avoir gouverné la Breutonnie, il sut maintenir une paix durable avec l'Empire.
Souverain aimé et respecté, il laisse malgré tout une note sombre à la fin de son règne en lançant la dernière croisade de Mauritanie en 1203 qui se révélera être un cuisant échec pour la fine fleur des chevaliers Breutonniens.
À sa mort en 1205, il laisse un héritier trop jeune pour régner et demande à son frère Guy de gouverner en attendant la majorité du Prince Grohann Ier.

Grohann Ier

Prince héritier du Royaume de Breutonnie, Grohann Ier est soumis à la loi Graalique remise en vigueur par la régence successive de son oncle puis de sa tante. Il doit de ce fait accomplir trois Hauts-Faits d'arme avant de pouvoir prétendre au trône, mais doit déjà apprendre à ne pas tomber de cheval dans un premier temps.