Sainte-Panse

De Caradoc
Révision datée du 18 mai 2018 à 21:28 par Alban (discussion | contributions) (Groupe des fidèles de la Sainte-Panse)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

« Les fidèles de la Sainte-Panse »

Missionnée par la Dame du Lac pour ramener une précieuse relique sur le front de l'Est, la jeune Damoiselle du Graal Véroline Blanche-Goutte part de la forêt de Loren où elle a reçu tous les enseignements nécessaires pour retrouver la « Pucelle du Vieux Moussillon » qui fait des miracles dit-on en apposant sur les souffreteux la Panse de Saint-Caradoc, relique d'un ancien chevalier du Graal élevé au rang de Saint.

Elle fait la rencontre de deux forts gaillards lors d'une halte qui se disputent la victoire d'un jeu de taverne réputé : le Tradéridéra. Le premier qui semble accuser l'autre d'avoir tricher est un colosse qui porte la bure usée typique d'un moine gyrovague et répond au nom de frère Marcelin. Originaire du Duché de Quenelles il dit avoir quitté l'abbaye de Saint-Vergeron après de trop nombreuses années de retraite pour parcourir le pays et remettre dans le droit chemin les âmes égarées. C'est effectivement une force de la nature à en croire les violents coups de battoirs qui s'abattent sur son adversaire de jeu, un charmant homme à l’œil trop malicieux pour être vraiment honnête, et qui dit s'appeler Gringoire. C'est un vagabond débrouillard, ancien homme de ferme, chassé pour avoir courtisé avec trop d'insistance une fille de bonne famille.

Véroline ayant apaisé les esprits par des paroles douces de la Dame du Lac et quelques chopines réconfortantes, elle leur propose de se joindre à elle qui ne connaît guère le pays et à besoin d'un escorte dans sa noble tâche. Gringoire ne se fait pas prier pour accepter et frère Marcelin rétorque qu'il est de toute façon hors de question qu'il laisse une Damoiselle seule avec un tel malandrin.

Les jours de marche se suivent ainsi que les tavernes, mais c'est un soir lors d'une étape de montagne dans le massif d'Orquemont que la Damoiselle du Graal et ses deux compagnons surprennent une petite troupe de gobelins transportant des prisonniers. Bien qu'en sous-nombres, frère Marcelin et Gringoire, encouragés par les prières et l'aura lumineux de la Damoiselle réduisent en pièces les gobelins qui passent à leur portée, mettant en déroute le reste du groupe qui abandonne ses prisonniers. Parmi eux, une jeune femme aux cheveux d'un blond rayonnant et au regard perçant et un énergumène gigantesque et complètement apeuré se cachant la tête dans les mains. La jeune femme dit s'appeler Murgelle et être une archère libre plus connue sous le nom d' « œil de chouette », préférant se battre pour les opprimés plutôt que pour les seigneurs n'ayant que faire du peuple. Elle rabroue le grand homme qui peine à se remettre de ses émotions en l'accusant d'être responsable de leur capture par les gobelins en ayant fait du bruit alors qu'ils tentaient justement de se cacher pour ne pas se faire prendre. L'homme semble effectivement aussi grand que benêt. Il bégaye un remerciement maladroit et se présente comme étant Isidore le palefrenier, parti à la recherche d'une jument qui avait disparue avant de rencontrer la fougueuse archère puis les gobelins. Il dit avoir peur des coups de bâtons qu'il recevra s'il rentre chez lui sans avoir ramené la jument qu'il a perdue. Damoiselle Véroline, apitoyée par les sanglots du géant apeuré s'approche de lui et le nimbe d'une lueur rassurante en lui disant que s'il la suit avec ses autres compagnons, il n'aura plus à avoir peur et apprendra à se battre. Murgelle l'archère semble elle aussi d'accord pour les accompagner, au moins jusqu'à ce qu'elle se fabrique un nouvel arc.

Le périple se poursuivant, le petit groupe mené par la Damoiselle du Graal fait halte à la prestigieuse ville de Bastogne.

Dans le tumulte des flux des pèlerinages de cette ville chargée d'histoire, ils rencontrent un pèlerin du nom de Roeuland « Pieds-Propres » car il dit avoir marché dans une flaque d'urine d'un chevalier du Graal. Bon orateur bien qu'à l'haleine chargée, il narre les exploits des chevaliers du Graal à Isidore qui en reste bouche-bée. La Damoiselle lui demande s'il veut les accompagner dans sa quête de la Panse de Saint-Caradoc. Le pèlerin accepte évidemment, arguant qu'il n'y a pas plus noble cause que d'accompagner la relique sacrée d'un héroïque chevalier du Graal comme Saint-Caradoc. Bien que Murgelle ait fait l'acquisition d'un nouvel arc, elle décide de continuer de suivre la Damoiselle afin de rencontrer l'intrigante Pucelle qui soigne les maux des plus démunis.

Grâce aux connaissances de voyageur de Roeuland, le petit groupe évite le Duché maudit de Moussillon et traverse sans trop encombres la forêt d'Arden jusqu'au jour où ils tombent nez à nez avec une terrible bête connue sous le nom de sanglier d'Artenois. Pris de cours, frère Marcelin, Gringoire et même l'aguerris Roeuland, se retrouvent vite hors d'état de combattre. Murgelle a juste le temps de se hisser avec la Damoiselle dans un arbre. Seul Isidore reste encore debout, chancelant sur ses grandes jambes, munis d'une simple hache de bûcheron qu'il semble ne pas savoir comment tenir. Alors que l'horrible sanglier semble prêt à éventrer le pauvre palefrenier, Damoiselle Véroline entonne une prière de bénédiction de la Dame du Lac. Le Sanglier fond sur Isidore qui attend l'impact, les yeux fermés et les mains crispées sur le manche de sa hache. Le choc est brutal, les défenses du terrible sanglier s'enfoncent profondément dans l'abdomen du malheureux et c'est alors qu'un miracle de la Dame se produit : au lieu de choir de tout son long complètement éventré, Isidore s’arque-boute sur ses jambes et brandit sa hache au bout de ses immenses bras avant de l’abattre magistralement sur l'échine de l'animal. En un coup, le Sanglier d'Artennois de plus de trois coudées au garrot est terrassé, tranché autant qu'écrasé par la force du coup. Le brave Isidore tombe à genoux, un étrange sourire sur le visage, et les yeux emplis d'une lueur bleuté. Bien que tous les combattants furent blessés, la troupe repart en répétant chacun sa version de l'exploit du palefrenier, en louant la Dame du Lac et Damoiselle Véroline. Roeuland compara même Isidore au grand chevalier Chlodomir de Brionne qui pourfendit la vouivre de Pimpincourt d'un seul coup d'épée, ce qui plu beaucoup au vaillant palefrenier et lui donna le courage de poursuivre la route malgré sa blessure que les soins de Damoiselle Véroline n'avaient pu refermée entièrement.

Quelques jours plus tard, arrivé dans le Sud du Duché de Lyonnesse, le Vieux Moussillon, le groupe fit enfin la rencontre d'une jeune femme autour de laquelle se pressait une foule d'infirmes. Celle-ci s'adressa directement à Damoiselle Véroline d'une voix forte et plutôt éraillée et lui dit que la Dame du Lac l'avait prévenue de sa venue et qu'elle était prête, elle, Violande la Pucelle du Graal, à l'accompagner là où la relique de la Sainte-Panse de Caradoc serait utile.

Elle s'approcha lentement et pris délicatement ce qui semblait être un petit tablier de peau accroché à sa ceinture de corde et le pressa sur le ventre endolori d'Isidore qui s'évanouit. « Les pouvoirs que me confère cette relique sont au service de la Dame. Désormais, je m'en remets à vous ». Les compagnons n'en croyaient pas leurs yeux quand Isidore se releva, ce n'était plus le grand dadais maladroit mais un colosse avec des cuisses et des bras comme des troncs d'arbres. Son regard était fier et assuré. « Dorénavant je me nommerai Chlodomir le Pourfendeur ! »

Tous fêtèrent dignement la fin de leur quête, et firent le serment d'accompagner Damoiselle Véroline et Violande la Pucelle jusqu'au front de l'Est où la guerre contre le Chaos allait commencer, car telle était la volonté de la Dame et ce qu'aurait d'ailleurs fait Saint-Caradoc lui-même.



  • Violande la Pucelledu Vieux Moussillon, aussi appelée la « Poule Goularde », La harceleuse, la voix des vierges
    Pèlerine du Graal, combattante


  • Murgelle « Oeil de Chouette »
    Archère et Herrimault (cf. carrière du livre WH jdr V2 Les Chevaliers du Graal)


  • Frère Marcelin « le Mufle de Quenelles » ancien moine Cénobite puis Gyrovague, protecteur des vierges et particulièrement du pucelage de Violande
    Pèlerin du Graal, combattant


  • Gringoire le Gaillard, dit Belle-Gueule, dit le Conteur de Fleurette, dit le « Tradéridé-Roi »
    Pèlerin du Graal, combattant, joueur, musicien, interprète en plus de 14 dialectes bretonniens dont 11 disparus.