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''Signé d'une croix par Antonin, milicien de Comblessac, et rédigé par le vicaire Archibald de la paroisse de [[Panaverne]].
''Signé d'une croix par Antonin, milicien de Comblessac, et rédigé par le vicaire Archibald de la paroisse de [[Panaverne]].


Lien externe : [[http://www.fantastiquecomedie.com/campagnemilitaire La campagne militaire Sous les ailes sombres du Walhalla]]
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==Le sacrilège et la Fuite==
==Le sacrilège et la Fuite==
Pris dans une tourmente dépassant tout ce que nous pouvions imaginer, fuyant dans la précipitation, sans chevaux ni vivres et transportant nos blessés, nous avons eu grand mal à nous en retourner sur nos terres. Affamés, nous n'étions plus que les restes d'une Compagnie exsangue et nous commettions sur notre route un immense sacrilège un jour de grande sécheresse à l'été 1206 en pillant et brûlant L'abbaye de [[Ker-ar-Berg]], et nous en dérobions la sainte relique.  
Pris dans une tourmente dépassant tout ce que nous pouvions imaginer, fuyant dans la précipitation, sans chevaux ni vivres et transportant nos blessés, nous avons eu grand mal à nous en retourner sur nos terres. Affamés, nous n'étions plus que les restes d'une Compagnie exsangue et nous commettions sur notre route un immense sacrilège un jour de grande sécheresse à l'été 1206 en pillant et brûlant L'abbaye de [[Ker-ar-Berg]], et nous en dérobions la sainte relique.  


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Après avoir festoyer et vider les quelques bouteilles en maudissant notre ancien seigneur à grand renfort de ''"Le Guellec au pain sec!"''et autres joyeusetés et par extension toute la noblesse bretonnienne, notre retour dans nos appartements nous fit vite déchanté à défaut de nous faire véritablement dessaouler. Dame Morgane nous attendait, affichant un visage des plus fermé, entourée d'une dizaines de gardes à la peau d'ébène et armés de cimeterres certainement plus affutés que nos réflexes à cet instant précis... ''"Mercenaires, votre séjour ici touche à sa fin. Vous partirez dans la nuit rejoindre vos prochains commanditaires, en espérant que vous soyez meilleurs combattants que voleurs de relique..."''
Après avoir festoyer et vider les quelques bouteilles en maudissant notre ancien seigneur à grand renfort de ''"Le Guellec au pain sec!"''et autres joyeusetés et par extension toute la noblesse bretonnienne, notre retour dans nos appartements nous fit vite déchanté à défaut de nous faire véritablement dessaouler. Dame Morgane nous attendait, affichant un visage des plus fermé, entourée d'une dizaines de gardes à la peau d'ébène et armés de cimeterres certainement plus affutés que nos réflexes à cet instant précis... ''"Mercenaires, votre séjour ici touche à sa fin. Vous partirez dans la nuit rejoindre vos prochains commanditaires, en espérant que vous soyez meilleurs combattants que voleurs de relique..."''


Escortez de près par les gardes, on nous fit monter dans d'étranges charrettes tirées par des sortes de gros ânes jaunes et bossus. La route fût longue mais nous permit de nous reposer. Nous arrivâmes sur une plage où des esquifs nous attendaient. La grande traversée pouvait commencer...
Escortez de près par les gardes, on nous fit monter dans d'étranges charrettes tirées par des sortes de gros ânes jaunes et bossus. La route fût longue mais nous permit de nous reposer. Nous arrivâmes sur une plage où des esquifs nous attendaient. La petite traversée pouvait commencer...


[[Calendrier Bretonnien 1207 (Le Gathering)|Suite : Anno 1207 - La Grande Traversée]]
==[[Calendrier Bretonnien 1207 (Le Gathering)|Suite : Anno 1207 - La Petite Traversée]]==

Version du 16 mars 2018 à 02:49

Sous les Ailes sombres du Walhalla - Calendrier Bretonnien 1206

Depuis plusieurs mois, la côte Nord-Est de la Bretonnie en la province de Normandie, subit des incursions de flotte viking. De nombreux Drakkars ont été vus, accostant dans des criques et remontant même certains cours d'eau. Ils proviennent d'Yddland, une lointaine et froide contrée, avec à leur tête un certain Grim Oluffalssen et ses hommes que l'ont dit être de guerriers brutaux et talentueux. Ils ont monté plusieurs enclaves vikingars sans que l'on sache leurs intentions véritables. Il y a cinquante ans, les terres de Valencour furent accordées à des migrants vikings et ceux-ci sont maintenant bien établis et sédentarisés. Les Yddlanders seraient quant à eux plus accoutumés aux pillages et à l'usage de la force...

Les troupes de Saint Caradoc ont donc été envoyées en renfort pour soutenir Jean de Comblessac, baron du Vauvert face à cette potentielle menace.

Voici comme Épilogue, un courrier adressé par un milicien de Comblessac au Prince Johann et à Khatarina, chancelière du royaume.

Vos majestés,

J’ai couru longtemps afin de vous faire parvenir cette missive. Je reviens d’une longue fuite de ces terres que l’on nomme Vauvert. D’ignobles événements s'y sont déroulés et je crois bien que nous ne pourrons plus jamais voir ne serait-ce qu’un peu d’humanité sur ces terres maudites. Vous aviez missionné la compagnie Caradoc, il y a de cela une semaine au jour où je vous écris, afin de soutenir plusieurs familles de colons face à un risque d'invasion viking. Laissez-moi vous conter les sombres troubles qui se sont déroulés sous mes yeux malheureux.

Je suis arrivé à la ferme Vauvert dans la soirée avec le Baron Jean de Comblessac en ma qualité de milicien pour l'escorter. Afin d'apaiser les tensions entre paysans et vikings, Sir Jean avait fait organiser un petit banquet dans la cour intérieure. Les tables étaient sobrement dressées et les gens du Vauvert avait apporté moults spécialités locales à faire goûter. Tout semblait avoir été pensé pour que les festivités se déroulent sans encombres. L'ambiance était bon enfant, les Caradociens tentaient de mettre à l'aise les villageois en contant d'anciennes histoires truculentes et j’ai même pu remarquer que certains essayaient de faire goûter des alcools bien étranges au baron afin de lui faire signer contrats et ordonnances. Des colons vikings de la contrée voisine de Valencour avaient été payés par le baron Jean pour faire office de mercenaires supplémentaires et d'interprètes. Les autres diables de vikings barbares étaient bien là eux aussi! Sans Leur chef, Grim Oluffalssen et c'est une garçonne au regard ombrageux du nom de Sorcha qui le remplaçait. Fort heureusement, ils se mêlèrent à la fête et semblaient avoir oublié leurs intentions belliqueuse pour la soirée. L'alcool coulait à flot dans tous les gosiers et la valeureuse compagnie Caradoc s’appliquait à maintenir l'ordre pour que tout se passe au mieux, quoique certains n’hésitèrent pas non plus à vilipender ces rustres barbares lorsque ceux-ci manquaient aux règles de savoir-vivre les plus élémentaires. Le baron avait sorti Hypocras à foison pour remplir les godets des jouvencelles et les cornes à boire des barbares. La soirée battait son plein et des écus étaient distribués aux plus nécessiteux.

C'est vers les 2 heures du matin, que nous nous aperçûmes que notre bien aimable baron avait disparu sans laisser de traces! Les recherches nocturnes furent brèves et infructueuses mais nous notions que Sorcha, la soit disant Cheffe guerrière, en avait profité pour partir dans les limbes... Moins d'une heure après, alors que les convives étaient soit complètement ivres, soit très inquiets de l'étonnante disparition du baron, un jeune viking qui avait été plus tôt écarté du banquet car trop aviné et injurieux envers la Bretonnie fut retrouvé criblé de coup de dague ce qui mit tragiquement un terme aux festivités.

Le lendemain, la tension était palpable et on apprit que les vikings s’étaient tous regroupés dans les landes afin de projeter une attaque d'envergure. Les vikings de la contrée voisine avait donc choisi leur camp et se retournait contre le baron! Je pense qu’après une telle infamie il serait bon de délivrer croisade afin de réduire Valencour à néant.

En ce matin, un prêtre présent, du nom de Frère Blaise, choisit d’honorer une stèle en mémoires du baron disparu. Et c’est là que les premières altercations eurent lieu. La stèle fut brisée et c'est une bataille rangée opposant les fer-vêtus de la compagnie Caradoc à la horde des barbares vikings qui s'engagea.

Nos valeureux mercenaires Bretonniens repoussèrent la menace mais hélas nos problèmes ne faisaient que commencer. Nos éclaireurs venait de pister un groupe de vikings qui les avait à la découverte d'un cairn où était enterré un héros viking avec un marteau soit disant magique. C’est grâce à la vaillance de quelques villageois locaux tandis que les Caradociens repoussaient vaillamment les assaillants que nous pûmes récupérer cet étrange arme ou outil que semblait tant vouloir récupérer les barbares vikings. Était-ce lié à la prise du marteau, toujours est-il qu'un vent glacial se mit à souffler sur les plaines de Vauvert.

Nous dûmes ensuite escorter en cette fin de matinée, Jacques de Crèvecoeur, négociant de son état, qui avait grand besoin du soutien des hommes d’armes présents afin de quitter la région sans encombres pour emmener ses marchandises en lieu sûr vers Nouilles-York. C’est encore la compagnie Caradoc, de brillants chevaliers vous dis-je, qui permirent aux marchandises de quitter la région sans encombres afin d'arriver à bon port.

Mais où était donc passée la terrible force viking que nous redoutions tant? C’est en redescendant dans la cour de la ferme du Vauvert que nous pûmes voir les barbares alignés dans la plaine, prêts à charger. Quel ne fût pas notre étonnement de reconnaitre parmi eux, le visage déformé par quelques maléfices de notre bon baron Jean de Comblessac ainsi que le faciès ricanant de la terrible Sorcha. Nous fîmes tout notre possible malgré la fatigue pour repousser l'assaut mais hélas! La sorcellerie puissante de la Cheffe viking fit que nombre de nos guerriers prirent les armes contre leur propre camp... Pis que tout, les villageois eux-mêmes furent possédés, se battant contre nous comme des diables. Je ne sais comment nous réussîmes finalement à cantonner les assaillants en dehors de la ferme le temps de reprendre des forces autour d'un bref repas, ce n'est pas pour rien que la compagnie est sous la protection de Saint-Caradoc, mais nous dûmes ensuite nous résoudre à abandonner les lieux le plus rapidement possible. C'est une véritable hordes de possédés qui s'abattit sur nous, je reconnus d'anciens villageois, d'anciens compagnons, et même quelques vikings de Valencour, les yeux injectés de sang, la mâchoire écumante tels des animaux enragés, se mouvant à une vitesse qui n'avait d'égale que la brutalité de leurs coups. Je n'ose imaginer ce qu'il advint de nos malheureux compagnons qui protégèrent notre déroute, ou furent juste moins prompt que nous autres à choisir la retraite la plus anarchique qu'il soit.

Au jour où vous lirez cette missive, je reste persuadé que la souillure de la baronnie de Vauvert est profonde et que ce maléfice pourrait s'étendre à d'autres proches contrées. La population bretonnienne n'est pas prête à affronter de tels maux. Si ces terres restent abandonnées par vos majestés, tôt ou tard nous en paierons le prix.

Signé d'une croix par Antonin, milicien de Comblessac, et rédigé par le vicaire Archibald de la paroisse de Panaverne.

Lien externe : La campagne militaire Sous les ailes sombres du Walhalla


Le sacrilège et la Fuite

Pris dans une tourmente dépassant tout ce que nous pouvions imaginer, fuyant dans la précipitation, sans chevaux ni vivres et transportant nos blessés, nous avons eu grand mal à nous en retourner sur nos terres. Affamés, nous n'étions plus que les restes d'une Compagnie exsangue et nous commettions sur notre route un immense sacrilège un jour de grande sécheresse à l'été 1206 en pillant et brûlant L'abbaye de Ker-ar-Berg, et nous en dérobions la sainte relique.

Ce méfait précéda notre retour au manoir de Saint Caradoc où le Seigneur Le Guellec nous fit pourchasser et emprisonner. Les terres qu'ils nous avaient octroyées et nos biens furent confisqués, nos noms et notre réputation bafoués, certains devaient être condamnés à mort, d'autres à la servitude. Cependant personne ne pu mettre la main sur la relique dérobée que nous avions pris grand soin de cacher.

Mais le bon oeil de Saint Caradoc ne nous avait pas complètement abandonné car nous fûmes une bonne poignée à réussir à nous échapper en emportant quelques affaires. Nous nous sommes enfuis en Mauritanie, sur les conseils de Dame Morgane, une noble étrangère qui eu vent de notre mésaventure et qui semblait très intéressée pour recruter des mercenaires prêt à tout pour échapper à leur funeste sort.

La Mauritanie, entre répit et bras de fer

Où comment nous dûmes négocier âprement le retour de nos compagnons contre la relique cachée.

A peine remis du voyage de près d'un mois à fond de cale dans un navire marchand, nous avons été questionné par Dame Morgane sur les méfaits qui nous avaient amené à cette situation peu enviable. Semblant peu émue par notre récit, elle chargea tout de même une certaine Kanasta de délivrer nos compagnons restants et de rapporter avec eux tout ce qui pourrait l'être. Celle-ci traversa l'Eddreja pour atteindre la Bretonnie. Nous avions très vite compris devant l'insistance des questionnements de Dame Morgane que la relique lui important bien plus que nos piètres talents de mercenaires. Même si nous n'étions pas en position de force, une cordiale mais sèche entente s'installa entre mes compagnons et Dame Morgane, nous distillions au compte goutte, tel un alchimiste pingre, les informations sur l'endroit où nous avions caché la relique, prétextant parfois des trous de mémoire dus à notre détention afin de nous assurer de la libération de nos compagnons en échange. Je dois dire mon admiration devant la contenance de notre hôte face à nos propos souvent incohérents et je lui serai grâce à tout jamais de ne point nous avoir torturé...

Je ne sais par quel truchement, de la magie assurément, Dame Morgane me prodigua une vision de mes compagnons restés en Bretonnie, déguisés en gueux et qui montaient à bord d'un navire en partance pour la Mauritanie. Après une brève concertation, nous décidâmes de révéler enfin précisément l'endroit où nous avions caché la relique. Fouillant les environs du manoir de Saint Caradoc en déjouant les rondes des gardes de notre ancien seigneur, Kanasta et son sens de la magie pu finalement retrouver "la hanche de Nethras", cette relique qui causa notre perte assura cette fois notre salut.

Nous guettions chaque jours les nouveaux navires approchant les côtes. C'est finalement par une soirée des plus douce que nos autres compagnons débarquèrent sur la terre de Mauritanie, quelle ne fut pas notre joie et la leur lors de nos retrouvailles. Par chance certains avaient pu ramener de la vraie piquette bretonnienne, et même un peu de bière, car il faut dire qu'en cette région exotique, s'il est vrai qu'il y fait un temps des plus agréables, il est aussi vrai qu'il est impossible de trouver le moindre breuvage intéressant, l'alcool étant strictement interdit!

Après avoir festoyer et vider les quelques bouteilles en maudissant notre ancien seigneur à grand renfort de "Le Guellec au pain sec!"et autres joyeusetés et par extension toute la noblesse bretonnienne, notre retour dans nos appartements nous fit vite déchanté à défaut de nous faire véritablement dessaouler. Dame Morgane nous attendait, affichant un visage des plus fermé, entourée d'une dizaines de gardes à la peau d'ébène et armés de cimeterres certainement plus affutés que nos réflexes à cet instant précis... "Mercenaires, votre séjour ici touche à sa fin. Vous partirez dans la nuit rejoindre vos prochains commanditaires, en espérant que vous soyez meilleurs combattants que voleurs de relique..."

Escortez de près par les gardes, on nous fit monter dans d'étranges charrettes tirées par des sortes de gros ânes jaunes et bossus. La route fût longue mais nous permit de nous reposer. Nous arrivâmes sur une plage où des esquifs nous attendaient. La petite traversée pouvait commencer...

Suite : Anno 1207 - La Petite Traversée