Gwilen

De Caradoc
Gwilen

Informations :

Nom Gwilen
Pseudo Malvina
Rôle Chouigneuse
Barde
Grade Soldate
Contact

Avant de rencontrer la Caradoc

Gwilen est une jeune femme qui porte le nom d'une rivière de Bretonnie. À ceux qui le lui demandent, elle raconte qu'elle est une orpheline recueillie dans un hôpital religieux d'une ville sur les berges de la Gwilen. Elle a fini par quitter l'hospice pour rejoindre une caravane de bateleurs. C'est avec eux qu'elle arrive sur le nouveau continent de Mythodea. Mais ses dangers finissent par isoler la jeune femme. Elle erre quelques temps, seule, tachant de vivre de ses talents, la médecine et le chant. Mais ce nouveau monde emplit de danger n'est guère un lieu sûr pour une jeune femme seule qui, de plus, ne maîtrise pas la langue des colons.

1210 - Mythodea

Ses pas la mènent -par ignorance- près de la terrible forteresse de Doerchgardt. Jamais elle n'y serait allée d'elle même ! Mais c'est aussi là qu'elle aperçoit, comme un phare dans la nuit pour une barque désœuvrée, une fière bannière écartelée de sable et d'argent, flottant au vent. Attirée par les couleurs de sa Bretonnie natale, elle aperçoit le triskell et l'hermine ornant fanions, tabars et boucliers... Après prise d'informations sur ce groupe imposant et un court moment de réflexion (la vie de mercenaires n'étant guère un avenir qu'elle envisageait), elle se présente pourtant à l'Intendant pour y proposer ses qualités de médecin. Ainsi trouve-t-elle protection et amitié dans ce monde qui aurait bien pu l'écraser.

1211 - Nova Bretonnia (Inter Caradoc)

Elle est envoyée, avec la dizaine d'éclaireurs sous le commandement du Sergent Max Du Boulet, découvrir les terres allouées par Haleph. Ils seront les deux seuls survivants de cette expédition, les autres ayant été totalement corrompus par la Pestilence. Et si le sergent est lui, passé un temps sous le contrôle de cet élément contre nature, le corps de Gwilen refusa de céder et se battit durant des heures, laissant la jeune femme malade et alitée, à l'article de la mort. C'est un rituel shamanique des elfes sauvages qui les sauveront tout deux.

Au cour de l'an 1210-11, elle apprend à lire et à écrire et parfait sa science des soins auprès des alchimistes de la compagnie. Elle se lie rapidement d'amitié avec la "panzer oméga", et avec Sigrid, Gollic, Floewin, Malar, Barelfe, Stigg... bref, une bonne partie de la nouvelle génération.

1211 - Mythodea

Au cours de la campagne de 1211, elle se lie d'amitié avec le groupe "Cognito" à qui elle met le pied à l'étrier en les informant que l'on recherche en ville des messagers et des cartographes. De là, ils atteindront des sommets et ne manqueront pas de remercier la jeune femme.

Elle participe au concours des bardes, organisé en ville par la Guilde du même nom et décroche la 3ème place sur 13 participants. Sa prestation lui ouvre les portes d'un jeune prince du camp de l'Air qui a eu le bonheur d'étudier quelques temps en Bretonnie et qui appréciera de pouvoir parler avec elle et de l'entendre chanter dans sa langue.

Sur le champ de bataille, elle découvre Zino, chef de la Grande Expédition (un groupe d'aventuriers du camp de l'Eau qui a sympathisé par hasard avec la Caradoc) grièvement blessé. Elle l'aide de son mieux et parvient à le mettre à l'abri. Le soir, alors qu'elle se rend au camp de la Grande Expédition pour proposer ses services de barde au banquet organisé (où se trouve d'ailleurs le Kaiser et les Cognito), Zino fait cesser discussions et chansons pour présenter "sa sauveuse" à tous et il lui remet devant l'assemblée, une pièce d'argent, frappée des symboles de la Grande Expédition.

Sa place au sein de la Caradoc s'affirme donc durant cette campagne puisque le Kaiser lui demande personnellement de composer une prière pour Terra afin de faire une offrande à l'Élément. Par ailleurs, ses compagnons la surnomment "le dragon", rapport à son ton, parfois aussi sec qu'un bon Riesling. Barelfe, qui logeait sous la toile de Gwilen, se souviendra longtemps de son retour de bataille sous la pluie où il eu le malheur de poser un pied chaussé dans sa tente. Il n'eu pas le temps de poser le second que le dragon avait déjà rugit : "CHAUSSURES ! CHAUSSURES ! PAS QUAND IL PLEUT !!!"

Par ailleurs, Gwilen s'attache au Capitaine Sable, qu'elle ressent "différent". Et même si elle n'hésite pas à égratigner son supérieur avec une chanson, il n'en reste pas moins que cette composition est avant tout une marque sincère d'attention. Elle s'inquiète de ce qu'elle interprète comme une "baisse de moral".

1211 - Retour de campagne

De retour à Nova Bretonnia, elle continue à rechercher la présence du Capitaine : ils trouvent en la musique, un point commun appréciable.
Et l'année s'écoule. Sable quitte le domaine de la Caradoc, indiquant qu'il reviendra, un jour, devant la mine triste de Gwilen et de fait, il revient avant même que trois saisons ne passent au grand ravissement de la jeune femme.

Elle fait également une mauvaise rencontre qui en ammène deux meilleures : alors qu'elle et Moineau étaient partis dans une ville proche pour faire des achats d'herbes de soins, ils se font surprendre par un groupe de coupe-jarrets. Ceux-ci, plus habitués à détrousser de pauvres paysans que des gens d'arme, sont forts surpris de la résitance de la jeune femme et de son compagnon mais parviennent à blesser ce dernier. Finalement, Moineau et Gwilen s'en sortent grâce à l'intervention de deux guerriers empruntant la même route pourtant peu fréquentée. Fitz et Burich « l'Huître », deux guerriers qui viendront grossir les rangs de la Caradoc lors du rassemblement annuel l'année d'après. Elle leur offrira d'ailleurs le gîte, partageant sa très grande tente avec eux, Moineau… et même Sable !! Gwilen se sent honorée et fière d'offrir le gîte à son Capitaine.

1212 - Mythodea

Mais à l'heure du départ, Gwilen quitte Nova Bretonnia avec une certaine angoisse : Sable est malade et alité. Il ne pourra faire le déplacement. La jeune femme, en plus d'être particulièrement déçue, s'inquiète grandement, n‘imaginant tout simplement pas que cet homme puisse tomber malade… à moins de quelque chose de grave. Elle parle de rester à son chevet, mais il semble que quelque chose l'attire également vers le rassemblement annuel. Elle s'assure finalement que des médecins restent dans leur fief avant de partir.
C'est avec une certaine appréhension qu'elle suit donc sa compagnie jusqu'au rassemblement, s'inquiétant pour celui qui reste « son » capitaine, même si ce dernier a délégué son autorité à Rancelot.

Lors du rassemblement, plusieurs fois, l'émotion l'enserre tant qu'elle en pleure. C'est même au milieu d'un joyeux regroupement chantant de la compagnie que sa volonté vacille. Sigrid s'en aperçoit et Gwilen préfère fuir ses compagnons d'arme.

En ce matin gris et pluvieux, la Compagnie doit plier le campement. Mais le moment du départ approchant, certains remarquent l'absence de Gwilen. Toutes ses affaires ont pourtant été pliées et rangées... Elle revient juste à temps, affichant une mine qui se veut avenante, mais que des yeux rougis viennent trahir pour qui a l'esprit vif...

Au cours du voyage de retour, la jeune femme peut sembler moins enthousiaste qu'à son habitude ; elle qui ne se faisait jamais prier pour une chanson, on l'entend parfois dire quelle n'a "pas le cœur à cela".

En revanche, une chose lui rend le sourire : certains soirs, un bout de parchemin et une plume en main, elle compose une nouvelle chanson dont le thème sera la bannière de la Caradoc.
Elle pose des questions aux membres de la compagnie, comme par exemple :

- Qu'est-ce que la bannière vous évoque ?
- Le risque ! le danger ! réplique immédiatement Pépin Quincampoix.
- Quand on la porte, on nous fait pas chier ! lance Moineau.
- Qu'est-ce qu'elle cache quand elle flotte au vent ? j'avais pensé au soleil, mais, je ne suis pas convaincue.
- Le ciel ? suggère Moineau.
- Ah oui ! c'est bien ça !!
- S'il devait y en avoir qu'une, quelle serait la valeur de la Compagnie ?
- L'amitié ? propose Moineau, décidément inspiré.
- Dans l'idéal j'aurai besoin d'un mot de 3 syllabes qui se termine en "é"...
- Ben, ça fait 3 syllabes !
- Oui, mais à cause de la voyelle, ça compte comme 2 seulement : l'a mi-tié
- La témérité ! la férocité ! lance de sa voix de stentor le Baron Trall.
- Trois syllabes, on t'a dit !! rétorque Frau Spiesse.
Et là, les propositions fusent de partout :
- la débauche ! la précarité ! (c'est bien vrai ça !)
- la solidarité ! la probité ! (ça s'esclaffe d'un air moqueur dans les rangs)
- la fraternité ! la fécondité ! (surtout avec toutes les femmes qui sont enceintes après le rituel dans la tente !!)
- notre unité ! lance Dame Alienor

À mesure que l'écriture avance, Gwilen semble plutôt satisfaite, pouffant parfois toute seule devant son parchemin, mais gardant jalousement les paroles secrètes. Elle la proposera à la compagnie lorsque le temps sera venu.
Car ses chansons, cette année encore, avaient été appréciées. Et cette année encore, il y avait eu un concours de bardes. Et cette fois-ci, Gwilen, joue de mal chance… mais il s'avère que la malchance n'a au final aucune part là-dedans : le camp de la Terre était espionné par les vils Toten Tonneaux, qui, sans doute sous couvert d'une potion alchimique quelconque, pénétrait dans le camp en parlant Bretonnien et, disant à qui voulait le savoir, « On est de la Caradoc »… Voilà pourquoi, alors que la Caradoc venait tout juste de quitter le camp en désordre en raison de la permission accordée par le Capitaine après la remise de la solde, le camp de la Terre s'est fait précisément attaqué… au moment où le concours de bardes allait commencer !
Mais au-delà de la frustration de voir ses compagnons d'armes déserté les bancs du Black Pearl pour la soutenir, Gwilen ressenti peu à peu une détresse croissante : le combat se livrait à deux pas de la ville et en attendant « son tour », elle ne pouvait s'empêcher d'aller voir l'état des lignes…
Les Caradociens, pour beaucoup, n'avaient pas pu rejoindre le camp de la Terre avant que celui-ci ne se fasse encercler. De plus, ne sachant où étaient leurs frères d'armes et devant l'urgence de la situation, c'est en plusieurs petits groupes successifs qu'ils se risquaient dans la plaine… et ce fut l'hécatombe… Gwilen manqua de rejoindre l'un d'eux, mais déjà beaucoup étaient à terre et emportés…qu'aurait-elle pu faire, seule, si ce n'est tomber elle aussi avant même de pouvoir secourir efficacement ses compagnons ?

Alors que la liesse commençait en ville, elle sombrait peu à peu dans le désespoir : Sylenn, Floewin, Dame Alienor, Magnus du Val Brun, Geof… elle tente de rejoindre un groupe de personnes qui cherche à percer la ligne des morts-vivants, mais ceux-ci les repoussent. C'est alors en ville qu'ils cherchent du soutien… « Les morts-Vivants n'attaqueront pas la ville »…
Argus lui-même est présent et entre victorieux dans le camp. Le camp a été pris. Ses occupants fuient et se retrouvent à l'extérieur… et c'est là qu'elle peut enfin les rejoindre. Presque tous avait pu être délivrés dans la retraite. Dans la défaite, la Caradoc avait donc pu être rassemblée, et c'était, au final, la meilleure chance de reprise du camp. Plus confiante, Gwilen délaissa ses compagnons, ayant confié ses soins alchimiques à Sylenn, et retourna en ville où son tour arriverait bientôt. C'est l'esprit un peu plus léger qu'elle aborda donc le concours.

Cette année, elle avait proposé à Sigrid et aux Haquebutes de Talabheim de former un groupe, consciente qu'une prestation solo ne pouvait lui ouvrir le prix du jury. En revanche, avec une animation de musique multi-instrumentale et de danse médiévale, elle avait bon espoir. D'autant que ce domaine était inédit, les autres participants restant dans le chant. Elle y retrouva avec plaisir la famille de la suite du prince du camp de l'Air rencontrée l'an dernier. Fidèle a leur amour de notre langue, c'est en bretonnien qu'ils chantaient !
Quand vint enfin le tour de leur formation, Gwilen, Sigrid et Dame Cecilia avait remis à quelques autres leurs quelques économies « l'esprit de la Caradoc » avait dit Gwilen. « Pour ceux qui ne peuvent être là pour nous soutenir » ; une pièce = une voix pour le prix du public.
Leur prestation mis le feu à la salle : c'était sans contexte, celle qui avait généré le plus d'enthousiasme… ça partait bien. Et lorsque les musiciens reprirent le thème plus lentement, invitant les danseurs amateur à venir, c'est une belle ligne de volontaires qui se mit en place. Le prix du jury leur semblait à porté de main, en plus du prix du public… et quand les résultats tombèrent, leurs espoirs furent en parti déçus : S'ils avaient remporté le prix du public, le prix du jury leur était passé sous le nez car « une animation de danse, en taverne, ce n'est pas le plus idéal. » avait confié avec affection l'un des dirigeants de la guilde des bardes. « Nous avons préféré le trio de chant car ils ont montré en une chanson qu'ils étaient capable de proposer des airs calmes, comme des chants plus entraînants. Mais peut-être l'année prochaine ? J'espère ! En tout cas, on espère vous y revoir ! » Gwilen entendit parfaitement ces arguments… sachant donc ce qu'il fallait faire pour "gagner" l'an prochain.
À la sortie du concours, un homme vint les voir, demandant à apprendre des danses…. « Et pourquoi ne pas le faire à la taverne !! » …La guilde des bardes avait tord ! Et ça, ils le prouveraient l'an prochain !
Il s'avéra qu'ils n'avaient remporté la 1ère place du public que de 4 petits points… un Caradocien (dont je ne sais plus le nom…) était arrivé à la toute fin de leur prestation (le camp de la Terre venant tout juste d'être repris) et avait mis une petite poignée de pièce dans le bock… notre victoire, c'est à lui que nous la devons ! À lui et à « l'Esprit de la Caradoc ».

Sur la route du retour, c'est avec une fierté certaine que Gwilen et Icendia se remémorent leur premier haut fait d'arme : la prise d'une bannière. Oh certes, cela n'a de valeur que l'honneur, d'autant plus que cela se faisant au cour d'une joute amicale, mais tout de même…

Un peu après la parade du camp de la Terre où chaque faction fut placée sous l'une des bannières de Terra (La Caradoc et les Six Vents furent réunis sous la bannière noire, celle des « guerriers lourds »), demande fut faite aux guerriers de se mettre en ordre de marche… ordre qui n'alla pas plus loin… et c'est dans une impatience certaine qu'ils côtoyèrent les tirailleurs de la bannière bleue : une bande de guerriers celtes aux peintures bleues.
D'abord, la Caradoc se mit à siffler, un air populaire repris par quelques voisins de ligne. Puis, une intention se dégagea de tout cela… quitte à être sortis pour un combat, autant ne pas rentrer sans un peu d'action ! Et le jeu s'organisa : la Caradoc contre les tirailleurs. Les Six Vents, d'abord spectateurs, viendront s'allié aux tirailleurs par la suite !

Les deux lignes se mettent en place en quelques mouvements. Conscientes que ce n'est qu'un jeu, Icendia et Gwilen se retirent sur le flanc pour apprécier le spectacle, n'ayant pas vraiment l'intention de participer. Mais à peine l'assaut est-il lancé que les véloces tirailleurs celtes débordent vers elle dans une manœuvre de contournement efficace, prenant de cours l'escouade du sergent Max Du Boulet. L'un des tirailleurs se déroute même vers les deux jeunes femmes, d'un air faussement menaçant, mais réellement agressif, les faisant fuir un peu plus loin !

Ce nouveau point de vue leur permet d'apprécier la situation : la Caradoc est cernée, rassemblée autour de la bannière ; les Six Vents se joignent à la fête… et un peu plus loin, sans guère de protection… la bannière bleue… et son porteur… seul…
Gwilen lance un coup de coude complice à son amie lui désignant la cible… « Et si on prenait la bannière ? » Après quelques gloussements malicieux, elles se dirigent nonchalamment vers un point en arrière de la bannière alors que le combat fait rage. Mais le temps de leur manœuvre, quatre autres tirailleurs se rapprochent aussi de leur bannière : deux auprès du porteur et deux en arrière. Une fois en place, les deux amies se ravisent : 5 hommes… ça fait beaucoup. Mais les deux guerriers proches de la bannière retournent au combat rapidement… Toutes les deux versées dans l'art de l'assommoir, elles se rapprochent discrètement de leurs cibles et dans un ensemble parfait, assènent un coup de pommeau à l'arrière de la tête de leurs victimes. Celles-ci n'ont que le temps de voir un sourire charmeur avant de sombrer. Devant, personne ne remarque rien, la bannière est captivée par le combat qui se joue, les tirailleurs bleus harcèlent avec panache la Caradoc qui offre une formation de défense en anneau efficace. Les deux femmes arrivent en quelques pas dans le dos du porteur de la bannière et Gwilen l'assomme, saisissant la hampe de la petite bannière alors que l'homme s'écroule mollement à ses pieds. Et maintenant, que faire ? Les lignes des tirailleurs sont mobiles, mais lâches et en quelques enjambée de course, Gwilen et Icendia percent la ligne attaquante par l'arrière et se faufile au centre de la tempête, accolant leur prise de guerre à la fière bannière noire et blanche. Et c'est justement à ce moment-là que le sergent Max, lance « Il faut qu'on prenne leur bannière !! ». Gwilen lui tapote l'épaule. Le sergent se retourne vivement sur ses gardes, le regard baissé vers la jeune femme et sans un mot, mais un large sourire aux lèvres, Gwilen lui montre le haut du doigt. L'étoffe bleu de Terra est à une coudée au-dessus de la tête du sergent. Un éclair de joie et de surprise illumine son visage, une ombre d'incompréhension fugace passe également… mais pas le temps de réfléchir ! « On a leur bannière !! Serrez les lignes ! »

De leur côté, les tirailleurs de Terra prennent également conscience de l'affront et redoublent d'ardeur pour reprendre leur honneur. Des secondes qui semblent des minutes passent, Gwilen, cramponnée à la hampe de la bannière bleue regarde partout, et tente de se mettre dos à Sengar, qui protège fermement celle de la Caradoc. Les lignes tiennent, harcelées de toute part. Mais à un moment, une brèche s'ouvre. Une brèche qui semble un véritable couloir pour Gwilen. Et en face, à plusieurs mètres, en droite ligne, un tirailleur, plutôt bien fait de sa personne, d'ailleurs, le torse nu, les épaules carrées et bien dessinées, le visage peints de bleu… Il ne lui faut même pas une seconde pour mesurer la chance qui se présente à lui ! Il s'élance avec l'intention de remporter, dans sa charge, la bannière, et la frêle porteuse avec s'il le faut !

Gwilen tend d'un bras mal assuré sa toute nouvelle acquisition : une arme à feu qui repoussera au moins pour quelques secondes, son assaillant… mais manquant d'expérience et dans l'affolement de la situation, elle oublie d'armer le coup ! L'homme pénètre les lignes caradociennes dans l'indifférence générale et saisit Gwilen à la taille. « protéger la bannière ! » pense la jeune femme. Alors que l'homme la soulève déjà, elle jette la hampe en arrière et s'agrippe à son tour de toute ses forces (et avec un plaisir certains) au guerrier, pour entraver ses mouvements. Sa tactique est peu orthodoxe, mais efficace : déséquilibré, le guerrier trébuche et ils roulent tout deux à terre. L'enjeu du combat n'étant que l'honneur, ils se relèvent tout deux, le sourire aux lèvres.

Le combat se terminera peu de temps après, la Caradoc ayant réussi à rouvrir ses lignes et les tirailleurs ayant malgré tout récupéré leur bannière dans la confusion générale.
Mais en dehors de ces petits moments, et pour ceux qui la connaissent, il est évident que Gwilen est troublée et ne parvient pas à le cacher correctement, malgré ses efforts.

Lorsque la Caradoc arrive enfin à Nova Bretonnia, les premières pensées de Gwilen vont à « son capitaine » : Sable va-t-il mieux ? et la réponse la ravie. La vie va donc reprendre son cours à peu près normale, même si, pour Gwilen, cette année aura été riches d'émotions pas toujours évidentes à vivre…

1213 - Mythodea

Arrivée à l'emplacement du Sceau du Ratio, la Compagnie prend ses quartiers auprès de Terra.
Gwilen héberge Fitz, Burich et Malar. Et elle est ravie de revoir ses premiers compagnons d'armes de la panzer Oméga, et plus particulièrement l'un d'entre eux… un guerrier qui lui avait déjà tapé dans l'œil il y a 3 ans...

Durant l'année, elle a fait l'acquisition d'un arc et lors des entraînements, décoche qulques flèches bien senties dans le bras du sergent Ardghal et dans le torse du sergent Max Du Boulet. En combat, elle fera mouche, mais sa petite taille ne l'aidera pas à se trouver des angles de tir fréquents.

Comme chaque année, elle rassemble les énergies autour du concours de bardes. Sigrid, Iffic, ainsi que Dame Cecilia et Carotte, des Haquebutes de Talabheim, forment à eux 5 le groupe «Carabutes » (nom composé spontanément quand il a fallu écrire quelque chose à l'inscription au concours). Et cette fois, plusieurs Caradociens ont pu être présents ! Heureusement que, tenant du titre, ils sont passés en premier, car le concours en était à la moitié quand la Caradoc a été mandée pour affaires militaires ! Leur interprétation de la Jument de Michao leur a valu la 3ème place. Mais ils n'ont pas à rougir car ils reçurent, pour cette 3ème place, plus de voix que l'an dernier, alors qu'ils avaient été 1er !
Ils sympathiseront avec El Diablo, le second du concours, un garçon aux multiples talents : guitariste, chanteur et polyglotte.

Un autre projet a également mobilisé l'énergie de Gwilen : un collier de moule. D'une bonne blague, l'objet a fini au centre d'un rituel vaudou, engageant le druide Barelfe et une quarantaine de Caradociens, visant à le maudire, de manière à ce qu'une fois mis, on ne puisse l'enlever et on soit obligé de danser sur « Jean Petit » ; à la fin du rituel, il devait apparaître autour du cou d'Argus. …mais c'était sans compter la puissance personnelle de cet homme, pourtant soumis car il était justement en cage dans le camp de la Terre à ce moment-là. Cependant, la magie a tout de même insufflée l'injonction de la danse dans le collier.

Mannequin : Par cette arme, tu nous alarmes / Par ce visage, tu es désigné / Par ces os, tu crées des drames / Par cette poupée, tu es à nos pieds
Collier : Par ce collier, je t'embellis / Par cette cire, je te scelle / Par cette chaîne, je te lie / Par cette magie, je t'ensorcelle
Danse : Par nos voix, nous te commandons / Par nos notes, nous allons te charmer / Par nos paroles, nous t'enrôlons / Et par ces bottes, nous te ferons danser


Dans un registre plus sérieux, le passé qu'elle avait voulu oublié l'année passée a ressurgi : Geof a semble-t-il, retrouvé ses souvenirs, et sans en parler à Gwilen, il est allé offrir un témoignage plus construit et éloquent à Magnus du Val Brun qui est venu à elle ensuite, demander des comptes. La jeune femme, mal à l'aise, confia son triskell d'argent pour inspection, tout en signifiant qu'elle ne voulait poser un quelconque problème aux Val Brun. Mais Magnus a rétorqué qu'ils examineraient son cas et que s'il leur semblait manifeste que le sang de Guywen du Val Brun coulait dans ses veines, les choses seraient rétablies. Et il faut croire qu'ils l'aient jugée digne de la lignée des Val Brun car à l'occasion de l'anniversaire du Kaiser, comme la compagnie était réunie, les deux frères reconnurent publiquement Gwilen comme leur nièce, même si son statut de bâtarde était évident. Mais un Val Brun est un Val Brun ! Et ils escomptèrent donc bien voir Gwilen en 1ère ligne aux prochaines batailles !

À cet anniversaire, la famille du camp de l'Air (Radulf, Kunigunde et leur fille Henrika) rencontrée une fois de plus lors du concours de barde, est venue pousser la chansonnette. Gwilen ne savait pas trop comment le raffinement de leurs harmonies allait être perçu, mais elle avait confiance en la politesse de la compagnie, et en la sensibilité artistique de certains. Et de fait, la compagnie leur a fait honneur et, plus tard, plusieurs sont venus lui reparler du talent de « Cantar Aeterna ».
Et pour cette discrète famille, entendre leur nom scandé par 80 gorges braillardes et bretonnes, leur a procuré un frisson évident !
Mais la soirée n'était pas terminée ! Vers 3h du matin, El Diablo est arrivé et a enchanté ceux qui étaient encore présents, par sa maîtrise de notre langue et l'incroyable étendue de son répertoire bretonnien moderne. Ils donnèrent de la voix jusque vers 7 heures du matin.

Le lendemain soir, après la bataille qui permit aux partisans des éléments d'atteindre le Sceau du Ratio et l'exécution d'Argus, plusieurs centaines de colons se sont rassemblés auprès des ruines. La Caradoc a pu se positionner non loin des événements, mêmes si peu d'entre eux ont vraiment compris ce qu'il se passait sur le moment.
Une invocation d'Ignis elle-même commença. Pour la soutenir, des bateleurs de feu œuvrèrent, émerveillant les regards. Les spectateurs les encouragèrent de leur applaudissement en rythme. Mais bientôt, ceux-ci se tarirent et le silence se fit. Un silence lourd et pesant, qui plombait grandement la passion des danseurs… et parmi ces centaines de personnes, UNE SEULE avait une percussion. Un petit djembé sans prétention, acheté pour une bouchée de pain à un gamin sur un marché… cette personne, c'était Gwilen ! Au début, elle ne se sentait pas les épaules pour accompagner dignement la cérémonie. Mais pousser par les étrangers qui l'entouraient, elle a fini par se lancer. Elle n'a sans doute pas été la meilleure à l'exercice, mais beaucoup qui avaient été témoin de la scène vinrent la remercier pour avoir assuré au pied lever cet aspect pourtant prépondérant de la cérémonie !